Recul historique de la production de Total

Le temps n'est plus aux profits record pour les majors pétrolières. Le français Total a publié un résultat net (hors éléments exceptionnels) en recul de 54 %, à 1,7 milliard d'euros au deuxième trimestre. Son plus bas niveau depuis 2003. Quant à la production, elle a carrément atteint un point bas de neuf ans à 2,18 millions de barils équivalent pétrole (bep), soit une chute de plus de 7 %. De quoi faire reculer le titre du pétrolier de 2,7 % en Bourse vendredi. En cause, la faiblesse des cours du pétrole (autour de 60 dollars sur le trimestre pour le baril de WTI) par rapport à des niveaux de 100 à 140 dollars le baril à la même période de 2008. Mais aussi les réductions des quotas décidées par l'Opep et la chute de la demande de la plupart des clients, qui ont plombé les activités de raffinage. Sur six mois, le résultat net de Total a reculé de 45 %, à 3,8 milliards d'euros. Les dirigeants ont du coup laissé entendre qu'ils pourraient ne pas atteindre leur objectif d'investissements de 18 milliards de dollars sur l'année, en raison des reports de projets.Des difficultés partagées par l'américain ExxonMobil et le néerlandais Shell, qui ont enregistré des baisses trimestrielles record de leurs profits ? respectivement 66 % et 70 %. Les dirigeants de Shell envisagent d'ailleurs des suppressions d'emplois massives. Tout comme l'espagnol Repsol, qui a réduit de 20 % ses cadres supérieurs après un bénéfice divisé par trois. Le numéro deux du secteur, Chevron, a fait état d'une chute de 71 % mais est resté au-dessus des attentes. L'italien ENI a pour sa part vu son bénéfice chuter de 60 %.suppressions de postesPour le second semestre, Total entrevoit cependant « des signes de reprise de la demande en Asie », a indiqué son directeur financier, Patrick de La Chevardière. Mais les activités aval (raffinage et pétrochimie) restent sinistrées. « Aujourd'hui, nous perdons de l'argent en raffinage », a-t-il souligné. Conséquence, le groupe envisage de « fermer temporairement certaines unités » pour résorber ses surcapacités. Il a aussi confirmé 555 suppressions de postes d'ici à 2013 en France. « 2009 sera une année de forte réduction des coûts », a-t-il résumé.Le pétrolier français s'est cependant montré « confiant en raison d'une meilleure visibilit頻 qu'en début d'année. Il mise sur le maintien du cours du pétrole (WTI à New York) au-dessus de 60 dollars le baril. La comparaison avec l'année passée devrait cependant rester négative jusqu'à la fin du troisième trimestre. À l'été 2008, l'or noir avait en effet culminé à plus de 140 dollars le baril à New York. Il table aussi sur le démarrage de nouveaux projets et partenariats ? notamment avec Terneftegaz en Russie. Signe de cette relative confiance, les dirigeants de Total ont maintenu leur acompte sur dividende (1,14 euro par action), contrairement à l'italien ENI. Enfin, profitant de la bonne tenue des marchés boursiers au deuxième trimestre, Total a continué à vendre au fil de l'eau sa participation dans Sanofi-Aventis. Celle-ci se monte aujourd'hui à 9,7 %. Interrogé sur le calendrier de son désengagement, Patrick de La Chevardière a réaffirmé que « le seul objectif est d'avoir vendu l'intégralité de notre participation à l'horizon 2012 ». nSur six mois, le résultat net de Total a reculé de 45 %, à 3,8 milliards d'euros. uer sur-lignage exergue colfine
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