JC Decaux limite la casse

ublicitéCe début d'année ressemble à une traversée du désert pour JC Decaux. Comme l'ensemble du secteur des médias, le groupe français d'affichage et de mobilier urbain a subi de plein fouet la baisse brutale des dépenses publicitaires. Sur le premier semestre, son chiffre d'affaires a chuté de 13,3 % à 925,4 millions d'euros. Conséquence, le numéro deux mondial de la publicité extérieure voit son bénéfice d'exploitation fondre de 70,1 % à 49,5 millions. Les segments du mobilier urbain et d'affichage ont particulièrement souffert de ce retournement du marché publicitaire. Leurs revenus ont respectivement reculé de 15,5 % et 21,1 % sur le premier semestre. visibilité faibleSeule la publicité dans les transports a enregistré une baisse plus limitée de ses revenus (? 3,2 %) à 290 millions sur le semestre. Après une nouvelle dégradation de ses revenus au deuxième trimestre (? 14,5 %), JC Decaux a noté des signes de stabilisation. « Notre visibilité reste faible », a cependant pointé le président du directoire et codirecteur général, Jean-François Decaux, estimant que le troisième trimestre serait en ligne avec le début de l'année. Mais ce rude début d'année n'a pas pris par surprise le français. Dès le mois de mars, le groupe avait annoncé s'attendre à une baisse de ses revenus pour 2009, une première dans son histoire. Il avait alors mis en place des mesures visant à réduire ses coûts de 50 millions d'euros d'ici à fin 2010. Une décision qui a porté ses fruits puisque ses coûts d'exploitation ressortent en recul de 31,1 millions à fin juin.Ces mesures lui ont permis de conserver un niveau de rentabilité supérieur aux attentes. La marge opérationnelle a certes accusé un repli de 40 % à 166,4 millions, mais elle s'est maintenue bien au-dessus du consensus des analystes de Bloomberg qui tablait sur 144,2 millions. Vendredi, le titre a clôturé sur une envolée de 14,4 %.Ce semestre de vache maigre n'a pas coupé l'appétit du leader français qui espère profiter de cette période pour faire ses emplettes sur un marché de l'affichage où il estime les mouvements de concentration indispensables. En Allemagne, il souhaite acquérir la totalité de l'opérateur local Wall, dont il détient déjà 30 %. Il regarde aussi du côté des marchés émergents, qui représentent 21 % de ses recettes. Enfin, Jean-François Decaux a réaffirmé dans une interview à Bloomberg son intérêt pour les américains Clear Channel Outdoor et CBS Outdoor, respectivement numéro un et trois du marché.
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