« ? Le CAC pourrait être à 4.000 points d'ici à 12 mois ? »

Frédéric buzaré, responsable de la gestion actions chez DExia AMLa bonne tenue des résultats du premier semestre augure-t-elle un réveil bénéficiaire au second ?On devrait en tout cas commencer à constater une amélioration de la croissance organique des entreprises. Plusieurs éléments militent en faveur de cette tendance. Beaucoup d'entreprises comme L'Oréalcute;al, ArcelorMittal ou certains acteurs de l'automobile ont confirmé l'arrêt des déstockages. D'autres comme STMicroelectronics ou Intel ont fait état d'un objectif de hausse séquentielle de leur chiffre d'affaires pour le troisième trimestre. Cela me paraît constituer des signes d'autant plus positifs qu'il s'agit de secteurs économiques clés, susceptibles de constituer de bons indicateurs sur l'état de la demande. En outre, la production industrielle montre des signes de redressement et pourrait bien révéler de bonnes surprises au cours des prochains mois. À cela se rajoute un effet de base positif lié à la médiocrité des six derniers mois de l'année 2008. Globalement, je pense que les sociétés pourraient bénéficier d'autres leviers que celui des réductions de coûts pour augmenter leurs résultats.Le contexte se prête donc à une poursuite du rebond des marchés actions?Le rebond constaté depuis début mars traduit davantage la correction d'une exagération baissière consécutive à la chute de Lehman Brothers que l'anticipation par le marché d'un retour à la croissance économique. Aux cours actuels, les indices boursiers intègrent encore, selon nous, une configuration de « double-dip », c'est-à-dire une récession caractérisée par un recul du produit intérieur brut suivie d'une reprise avortée, puis d'une rechute plus profonde. Les niveaux de valorisation actuelle ne tiennent donc pas compte d'un relèvement des perspectives de profits des entreprises en 2010 qui semblent pourtant se dessiner au vu des récents indicateurs tant micro que macroéconomiques. Par ailleurs, on observe une décorrélation entre l'évolution du PIB et celle des profits. Les niveaux de marges des entreprises sont nettement plus élevés que lors des précédentes récessions de 1982, 1993 et 2002. Si bien que certains comme Schneider affichent déjà des rentabilités de milieu de cycle. La volonté des banques centrales de maintenir les taux bas jusqu'en 2010 représente également un facteur de soutien des marchés actions.Dans quelle mesure le CAC 40 pourrait-il en profiter ?Plusieurs classes d'actifs comme le marché du crédit ou certaines Bourses émergentes sont revenues à leurs niveaux précédant la faillite de Lehman. Il n'est donc pas impossible que le CAC 40 renoue avec les 4.000 points d'ici douze mois. Cela est d'autant plus envisageable que, avant que la crise n'atteigne son paroxysme en septembre 2008, l'environnement économique n'était pas non plus au beau fixe. Propos recueillis par Fabio Marquetty
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