Les élus américains veulent interdire les bonus faramineux de Wall Street

Aux États-Unis, la Chambre des représentants a adopté vendredi une proposition de loi qui confère aux autorités régulatrices le pouvoir d'interdire les bonus qui encourageraient les financiers à prendre des risques et à compromettre la pérennité des entreprises du secteur ainsi que de l'économie. Le projet doit encore être examiné par le Sénat qui est rétif à toute extension du rôle de l'État dans ce domaine. Tout comme l'administration Obama. Coïncidence, le procureur de l'État de New York vient de publier un rapport sur les bonus versés à Wall Street en 2008. Pour les banques comme Morgan Stanley, JP Morgan et Goldman Sachs, les montants étaient supérieurs aux bénéfices. Goldman Sachs a versé 4,8 milliards de dollars de primes à ses cadres, plus du double de son bénéfice. Chez Morgan Stanley, les primes ont représenté 4,4 milliards, contre 1,7 milliard pour les bénéfices. Ces deux banques avaient chacune reçu 10 milliards de dollars d'aides publiques à l'automne 2008. Des bonus supérieurs à 1 million de dollars ont été versés à 953 salariés chez Goldman Sachs et à 1.626 banquiers chez JP Morgan. Même les établissements dans le rouge ont fait dans la démesure. Merrill Lynch et Citigroup, qui ont respectivement perdu 27 milliards et 18,7 milliards de dollars, ont versé au moins 1 million de dollars 696 salariés pour la première et 738 pour la seconde.
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