L'accélération des transactions liées à la volatilité augmente les marges des places de marché. Tant et si bien que ces dernières profitent en général des périodes de crise. Pour les matières premières, le phénomène est décuplé par la nécessité d'approvisionnement. Les acheteurs industriels, de plus en plus frileux, ne font plus confiance aux banques ou à leurs fournisseurs. Un phénomène qui a favorisé le lancement du marché spot du gaz de Powernext, la semaine dernière. « Les utilities font moins confiance aux banques, donc elles viennent sur Powernext Gas, où les transactions sont garanties par une chambre de compensation », explique Richard Katz, directeur commercial de Powernext. Les premières séances du quatrième marché du gaz européen sont jugées plutôt encourageantes par ses promoteurs, avec des volumes plus importants que prévu. Soit plus de 23 gigawattheures échangés hier pour la zone nord du pays, par exemple.L'intérêt de ce marché est aussi de donner un signal-prix sur des provenances très diverses. Le gaz traité au Royaume-Uni est issu de la mer du Nord, alors que les places de marché allemande, belge et néerlandaise traitent surtout l'origine russe. En France, la possibilité d'avoir recours au GNL donne accès aux gaz du Nigeria ou d'Algérie, en plus de la mer du Nord et de la Russie.Pour l'instant, une quinzaine de participants interviennent sur le marché. Mais selon Powernext, cinq ou six autres intervenants, principalement des acheteurs industriels, devraient s'inscrire d'ici à la fin de l'année. Les contrats à terme proposés par Powernext sur le gaz offrent une très faible liquidité, mais la place se félicite toutefois de pouvoir établir un niveau de prix pour chacune des échéances proposées. A. R.

latribune.fr

16 Déc 2008, 1:32

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