Selon une étude, 67 % des actifs se disent dérangés par le b...

ménagementPour en finir avec les nuisances sonoresPlancher, parois de verre, etc., il n'y a que des matériaux durs et réfléchissants dans nos bureaux. Au début, personne n'entendait bien. Tout le monde parlait trop fort? Un vrai hall de gare », se souvient Pierre Coumat, PDG d'Altae, promoteur immobilier à Bordeaux. De fait, 67 % des actifs français sont dérangés par le bruit au travail, selon l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail. Les secteurs les plus concernés sont l'industrie et la construction. Sifflements, bourdonnements (acouphènes), les dégradations de l'audition vont jusqu'aux troubles cardio-vasculaires, mais aussi l'insatisfaction au travail, l'irritabilité, l'anxiété. Voire l'agressivité?diagnostic techniquePierre Coumat a fait poser, après un diagnostic technique, des produits recommandés par les acousticiens : cloisons verticales et panneaux absorbants suspendus au plafond sont alors positionnés au plus près des sources sonores. En l'occurrence, il s'agit des solutions de Texaa, un fabricant bordelais spécialisé depuis trente ans dans les produits acoustiques (cubes, cônes, panneaux, totems et cloisons en mélamine recouvertes d'une grille textile colorée). Résultat : « Plus personne ne gêne l'autre », assure le PDG d'Altae.simulation en 3DReste que positionner judicieusement les produits absorbants est un art qui ne saurait se passer des spécialistes. « Nous sommes de plus en plus consultés en amont de la construction, durant la phase de conception des architectes. Aussi bien dans l'industrie que pour les bureaux, reconnaît Éric Gaucher, DG d'Acoustique et conseil, un bureau d'études en acoustique à Paris. Aujourd'hui, tous les projets de bureaux à partir de 3.000 m2 intègrent un acousticien. Rarement en dessous. »Les bureaux d'études en acoustique augmentent le recours à la simulation numérique en 3D. Ils récupèrent les plans 3D de la conception architecturale et y appliquent leurs modèles acoustiques : « Cela permet d'affiner nos recommandations », souligne Éric Gaucher, qui a simulé le bruit d'hélicoptères sur les différentes façades d'un projet d'immeuble de bureaux jouxtant un héliport. « Nous avons appliqué ce bruit à la salle de réunion. Un des futurs utilisateurs a alors arraché les câbles du haut-parleur, confie l'acousticien. Mais cela a permis au promoteur de choisir le double vitrage le mieux adapté. » Erick Haehnse
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