Où en sont les réglementations sur le bruit au travail ?Dans les ateliers industriels, le niveau d'exposition sonore quotidienne à ne pas dépasser est de 80 dB (A). Soit le bruit des Champs-Élysées aux heures de pointe. Et au-delà de 85 dB (A), le Code du travail impose de déclencher des actions correctives. Pour le bruit au bureau, il n'existe aucune contrainte réglementaire. Mais il y a cependant des problèmes, notamment avec la généralisation des « open spaces ».Y a-t-il des certifications ou des normes volontaires ?Je pense à la norme HQE [Haute Qualité environnementale, Ndlr]. Mais celle-ci ne prend en compte que les bruits des équipements techniques du bâtiment (ventilation, chauffage, etc.) et les bruits provenant de l'extérieur (trafic routier, ferroviaire ou aérien). Il y a aussi la norme NF S 31-080 de janvier 2006 qui est également volontaire. Ces deux normes concernent surtout les maîtres d'ouvrage. Pas les exploitants des bureaux. En revanche, la directive européenne 2003-2010/CE sur le bruit au travail, qui prend en compte le bruit dans les bureaux, devrait être en cours de transcription. Mais on n'en voit pas encore l'agenda précis.Qu'est-ce qui motive les managers à lutter contre ce fléau ?La gêne des salariés, surtout dans les « open spaces » et sur les plateaux téléphoniques des centres d'appels. Et puis la nuisance sonore due aux voisins de travail fait baisser la productivité.Propos recueillis par E. H.interviewIngénieure chargée d'affaires chez Lasa, un bureau d'études spécialisé en acoustique.Sandrine LiaigreAucune contrainte réglementaire n'existe

latribune.fr

18 Mai 2009, 1:39

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