Un oscar pour le mécène Ernett

haute-normandie/servicesL'entreprise rouennaise de nettoyage Ernett est abonnée aux distinctions. Sacrée « gazelle » en 2006, elle s'est récemment vu décerner à Paris, l'oscar « PME » de l'Association pour le développement du mécénat industriel et commercial (Admical), présidée par Olivier Tcherniak. Cette discrète entreprise, qui réalise un chiffre d'affaires de 5,5 millions d'euros avec 240 employés (soit 170 emplois « équivalents temps plein »), a mis en place depuis 2000 une politique de mécénat qui consiste à participer à la vie culturelle locale ? en « valorisant » au passage son métier « dur et ingrat » ? et à associer les salariés à cette démarche.Ernett avait commencé par organiser des concerts avec l'Orchestre de chambre de Normandie ; elle a ensuite contribué à la rénovation de l'orgue de Saint-Hilaire et à la reconstitution de la bibliothèque du tribunal de commerce de Rouen, détruite lors des bombardements de 1944. les coulisses de l'opéraJean Furet, son PDG, s'est alors dit qu'il pourrait faire découvrir l'univers de l'opéra à ses salariés faiblement qualifiés et « en manque de reconnaissance ». Ces derniers ont ainsi visité les coulisses de l'opéra de Rouen et assisté à des concerts et spectacles offerts par l'entreprise. Ils ont également été associés à la conception et à la réalisation d'une sculpture de Jean-Marc de Pas représentant leur entreprise et fixée sur son fronton. Ce travail de sculpture a donné lieu à un court-métrage en partenariat avec de jeunes réalisateurs en herbe issus du BTS « cinéma » du lycée Corneille de Rouen. Jean Furet a d'autres projets culturels dans sa besace, mais toujours pas l'intention de créer une force commerciale au sein de son entreprise. « Nous transférons notre budget commercial dans le mécénat », confie-t-il. À l'écouter, la « force de reconnaissance du mécénat » fait aussi bien que le VRP ! niches de diversificationJean Furet, qui avait racheté Ernett en dépôt de bilan il y a douze ans, a redressé l'entreprise avec une organisation optimisée et une stratégie consistant à aller « là où les grandes entreprises ne vont pas », c'est-à-dire les copropriétés et les petits bureaux. Après la perte du gros marché de la Caisse d'Épargne fin 2008 (le siège Haute-Normandie et une cinquantaine d'agences), elle planche sur différentes « niches de diversification ». Jean Furet espère séduire le marché de la publicité avec les adhésifs pour vitres de sa toute nouvelle société, Le Furet Adhésifs.
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