Des perspectives encore fragiles

Pendant la crise, Arkema ne reste pas inactif. Le chimiste a annoncé hier l'acquisition de la branche acrylique de l'américain Dow Chemical pour 50 millions de dollars (lire ci-contre). « Le résultat net est probablement proche de zéro mais ces activités disposent d'un vrai potentiel de croissance puisqu'elles ont réalisé par le passé jusqu'à 700 millions de dollars de ventes [contre 450 millions aujourd'hui, Ndlr] », souligne Louis Boujard, analyste chez Aurel. Au deuxième trimestre, la chute des volumes d'Arkema s'est accompagnée d'un recul des prix (??6,5 %) en raison de la « très forte baisse » du coût de l'éthylène et du propylène, rapportent les dirigeants. Conséquence, la marge d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a atteint 6 % (contre 10,5 % un an plus tôt). Ces résultats sont cependant conformes aux attentes des analystes. « Seul le montant des charges de restructurations (94 millions d'euros) a surpris », note Louis Boujard. Arkema a en effet annoncé deux plans de restructurations en mai et juin, qui impliquent la suppression de 200 postes (10 % des effectifs) aux États-Unis et de 239 en France dans la branche plexiglas, à Carling (Moselle) et Bernouville (Eure). Sur le trimestre, Arkema a enregistré une perte nette de 114 millions d'euros contre un bénéfice de 60 millions un an plus tôt. Pour la suite de l'année, le chimiste, à l'image de ses concurrents, parle de « reprise lente ». Les dirigeants prévoient encore plus de 80 millions d'euros de réduction de frais fixes. « On peut donc s'attendre à de nouvelles cessions d'actifs ou à des ajustements de portefeuille », estime Louis Boujard. D'ailleurs, le groupe n'exclut pas de nouvelles suppressions de postes. A.T.
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