Le profit de HSBC dépasse les attentes

queComme Barclays, HSBC a poussé hier un soupir de soulagement. Certes, le bénéfice avant impôt du géant bancaire a été divisé par deux au premier semestre (par rapport à l'an dernier), à 5 milliards de dollars (3,5 milliards d'euros). Quant aux provisions pour créances douteuses, elles restent impressionnantes, à 13,9 milliards de dollars (9,7 milliards d'euros), soit 47 % de plus que l'an dernier (mais légèrement moins qu'au second semestre 2008).Néanmoins, la banque se retrouve au lendemain de la crise dans une situation solidement bénéficiaire, avec un niveau de capital renforcé (le « core tier 1 » est passé de 7 % à 8,8 % entre fin 2008 et fin juin 2009). « Le groupe continue à aller dans la bonne direction », estiment les analystes de Keefe, Bruyette & Woods.retour en forceL'année a pourtant été chahutée : HSBC a annoncé en mars la fermeture de sa branche aux États-Unis, Household (à l'exception des cartes de crédit), et elle a également réalisé une gigantesque augmentation de capital de plus de 12 milliards d'euros. Mais, comme Barclays, HSBC a bénéficié au premier semestre du retour en force de la banque d'investissement, qui réalise un bénéfice avant impôt record de 6,3 milliards de dollars (4,4 milliards d'euros), plus du double de l'an dernier.De l'aveu même de la banque cependant, il n'y a pas lieu de s'en vanter. D'une part, une partie des anciens concurrents se sont retirés des marchés : « Nous avons gagné des parts de marché, grâce au retrait de grandes institutions américaines et britanniques », note Stuart Gulliver, le directeur de la banque d'investissement. D'autre part, les taux d'intérêt ont chuté alors qu'un certain nombre de produits financiers datant d'avant la crise continuent à générer un retour basé sur des taux nettement plus élevés.Du côté de la banque de détail, HSBC se montre prudente pour l'avenir. « Nous déployons notre base de capital de façon conservatrice », explique Michael Geoghegan, son directeur général. En particulier, il refuse de rentrer dans le jeu du gouvernement britannique, poussant les banques à augmenter leurs prêts aux particuliers et aux PME. Les deux banques nationalisées, Lloyds Banking Group et Royal Bank of Scotland, s'y sont engagées, et Barclays a partiellement suivi. Mais HSBC préfère actuellement se concentrer sur les marchés émergents, où se trouvait la moitié de ses nouveaux clients au premier semestre.Éric Albert, à Londre
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