Accès de fièvre sur l'ensemble des marchés

Euro, pétrole, actions? les marchés financiers ne connaissent pas de trêve estivale. Les intervenants ont beau être moins nombreux, ils continuent de réagir avec vigueur aux nouvelles macroéconomiques. Surtout lorsqu'elles continuent d'aller dans le sens d'une reprise, et qu'elles viennent des États-Unis comme ce fut le cas hier. L'indice des directeurs d'achats tout d'abord?: au terme de sept mois consécutifs de hausse, il indique un ralentissement de la baisse de l'activité industrielle. Cet indice s'est établi à 48,9 points, alors qu'il avait atteint un plus-bas en décembre à 32,9 points. Le seuil des 50 points est le signal d'une hausse de l'activité. Autre bonne nouvelle?: toujours aux États-Unis, les dépenses de constructions ont augmenté en juin alors que les économistes tablaient sur une baisse.Ce contexte d'optimisme croissant sur la reprise économique n'a pas profité au dollar, délaissé au profit de monnaies jugées plus risquées et donc plus rémunératrices. L'euro a ainsi dépassé 1,44 dollar, et touché un plus-haut depuis décembre dernier à 1,4430 dollar. Selon le traditionnel mouvement de balancier, la chute du billet vert a alimenté l'envolée du prix du pétrole, en rendant l'or noir plus attrayant pour les acheteurs munis d'autres devises. À New York, les cours du WTI se sont installés au-dessus des 71 dollars à l'ouverture, à 71,26 dollars en hausse de 1,81 dollar par rapport à vendredi, au plus haut depuis dix mois. Très volatils, les cours avaient déjà été soutenus par la reprise de la production industrielle en Chine. Enfin, les marchés d'actions n'ont pas échappé à cet emballement. À Paris, le CAC 40, déjà en nette hausse dès les premières cotations, a franchi un moment le seuil des 3.500 points avant de terminer la journée sur un progrès de 1,5 % à 3.477,80 points, enregistrant un nouveau plus-haut depuis le début de l'année après le pic connu jeudi dernier. À ce stade, la progression de l'indice phare parisien atteint un peu plus de 8 % par rapport au 1er janvier 2009. Les places de Londres et Francfort mais aussi New York ont vécu au même rythme, enregistrant, elles aussi, de fortes progressions. La multiplication de signes laissant entrapercevoir une reprise de l'économie mondiale donne chaque jour aux investisseurs de nouvelles idées d'investissements. Les actions les plus attaquées l'an passé sont aujourd'hui les plus prisées. Et il n'y a qu'à voir avec quel engouement les investisseurs se sont rués hier sur le titre Renault après la parution de chiffres d'activité plutôt satisfaisants pour le mois de juillet pour s'en convaincre, sachant que la firme automobile avait quand même annoncé des pertes abyssales au titre du premier semestre trois jours plus tôt? n L'euro est au plus haut face au dollar, le pétrole à la fête, et les indices actions européens au top depuis le début de l'année.
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