Israël entre dans le club des pays riches

OCDEAprès des années d'attente, Israël a obtenu son billet d'entrée à l'OCDE. Cette intégration doit avoir lieu au printemps 2010. « C'est la reconnaissance officielle de la constante montée en puissance de notre économie », souligne un haut responsable du Trésor. Pour l'État hébreu, qui rejoint ainsi un club de trente pays, cette entrée va se traduire par une baisse notable des primes de risques pour ses emprunts à l'étranger.Soucieux d'apparaître comme des bons élèves, les responsables israéliens, dont Youval Steinitz, le ministre des Finances, ont récemment promis aux responsables de l'OCDE d'accélérer l'application de normes plus strictes en matière d'environnement. Sur le front de la lutte contre la corruption, Israël a déjà fait un gros effort législatif pour répondre aux critères exigés par l'OCDE. Bref, Israël, qui a longtemps frappé à la porte du club des pays industrialisés en vain, voit ses efforts récompensés. Cette admission est en grande partie due à trois ans de lobbying de Stanley Fischer, le gouverneur de la Banque d'Israël. Cet ancien numéro deux de Citigroup et du Fonds monétaire international a utilisé un carnet d'adresses bien fourni.Sa mission n'a toutefois pas été de tout repos. Selon les responsables israéliens, l'OCDE a refusé pendant longtemps d'intégrer l'État hébreu alors qu'elle a accepté dans ses rangs des pays tels que la Pologne, la Turquie ou la République tchèque, dont les économies étaient pourtant moins développées. « Il s'agissait de raisons avant tout politiques, certains pays ne voulant pas nous faire le moindre cadeau », explique-t-on au Trésor. La réussite de l'économie israélienne ? cette dernière s'est hissée ces dernières années dans le peloton de tête mondial sur le secteur de la haute technologie ? a permis de lever ces réticences.« médaille d'honneur »Les gérants de l'indice boursier MSCI ont d'ailleurs eux aussi pris acte de ce succès. Ils viennent de faire passer Israël, dont la capitalisation boursière atteint plus de 131 milliards de dollars, de la catégorie de « pays émergents » à celui de « pays développés » pour l'an prochain. Youval Steinitz s'est félicité de cette distinction en parlant de « médaille d'honneur » pour une économie israélienne qui connaît toutefois un passage à vide actuellement. Le PIB devrait en effet se contracter de 2 % cette année ? avant un retour prévu de la croissance l'an prochain.paSCAL LACORIE, à Jérusalem
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