Le « sans-contact » rebat les cartes à puce

Sortir une carte bancaire de son portefeuille pour payer ses achats ? Le geste pourrait bientôt disparaître de la vie courante. Car si ce petit rectangle de plastique reste encore ultra-dominant dans le monde de la banque, des télécoms, ou des transports en commun, avec plus de 4,4 milliards d'unités écoulées l'an dernier à travers le monde, la technologie du « sans-contact » (« contactless ») est en train de révolutionner l'usage de la carte à puce. La 23e édition du salon Cartes & Identification, qui s'ouvre aujourd'hui pour trois jours à Paris-Nord Villepinte, sera d'ailleurs consacrée en grande partie au sans-contact.NFC, RFID... usages multiplesAujourd'hui, tous les fabricants n'ont plus que ces sigles à la bouche. Car, si ces technologies permettent le sans-contact, elles ouvrent surtout de nouveaux horizons en termes de services. Des plus classiques, comme payer ses achats ou passer les portiques du métro, applications déjà mises en service dans certains pays. Aux États-Unis, 600.000 terminaux acceptent déjà le paiement avec une carte bancaire sans contact, notamment dans les épiceries ou la restauration rapide. Aux services les plus originaux. Ainsi, en passant un téléphone équipé d'une puce NFC devant une affiche de cinéma, l'usager pourrait instantanément télécharger la bande-annonce du film, mais aussi recevoir des informations sur les horaires et pourquoi pas commander ses places pour la séance de son choix.Pour la plupart d'entre eux, ces services sont encore au stade de l'expérimentation. Mais les professionnels assurent que leur démocratisation va s'accélérer dans les dix-huit prochains mois. D'une part la technologie est maîtrisée. Et surtout, le potentiel financier est considérable. Aux États-Unis, les paiements entre 1 et 2,5 dollars se font aujourd'hui essentiellement en espèces et représentent au total une masse de 724 milliards de dollars. Une carte sans contact peut facilement remplacer les petites coupures. Avec de gros avantages pour les banques notamment au niveau du transport de fonds. Sans parler de la commission perçue sur chaque paiement. Le potentiel est tout aussi impressionnant pour les téléphones NFC. Selon les chiffres de l'industrie, 1 dollar investi dans cette technologie pourrait générer 80 dollars de revenus.D'où la course ouverte entre les fabricants de cartes à puce, les banques et les opérateurs en télécoms pour se placer à l'endroit le plus lucratif de ce nouveau modèle économique. L'OPA de Gemalto, le numéro un mondial de la carte à puce pour téléphone mobile, sur Wavecom, un spécialiste des puces sans contact, illustre parfaitement cette nouvelle bataille.
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