Société Générale s'estime bien armée pour affronter 2009

À l'issue d'un trimestre très difficile, la Société Générale peut se targuer d'avoir limité la casse. Comme elle l'avait annoncé par anticipation dès le 13 octobre, la banque de La Défense a présenté des comptes dans le vert, avec un résultat net de 183 millions d'euros au troisième trimestre 2008 (? 84 % sur un an), en dépit de la dégradation des conditions de marché provoquée par les faillites de Lehman Brothers et Washington Mutual en septembre, et sans mettre à profit les récentes modifications du cadre comptable (lire ci-contre).Face à la nervosité des marchés, qui constitue un véritable handicap pour la BFI (lire ci-dessous), la Société Générale met en avant la bonne tenue de ses performances commerciales, qu'elle juge « satisfaisantes dans l'ensemble de ses métiers ». Une résistance qui, combinée au passage de 1,1 milliard d'euros d'éléments non récurrents, notamment des dépréciations d'actifs dans l'activité de banque de financement et d'investissement (BFI), qualifées de « prudentes », et 687 millions d'euros de provisions, doit permettre à la banque d'affronter 2009 dans de bonnes conditions. D'autant qu'elle affiche, au 30 septembre, un ratio de fonds propres durs (tier one) de 8,5 %, sans tenir compte de l'injection de 1,7 milliard d'euros de quasi-fonds propres négociée avec l'État.Tout n'est pas rose pour autant. Ainsi la Société Générale annonce-t-elle un produit net bancaire (PNB) hors éléments non récurrents en hausse de 10 % par rapport au troisième trimestre 2007, à 5,1 milliards d'euros, alors qu'à données publiées et à périmètre et taux de change constants, le PNB total ressort en baisse de 8,2 % de juillet à septembre, et de 12,3 % sur les neuf premiers mois de l'année. performances élevéesLa banque a cependant mis à profit son modèle de banque universelle, avec une croissance significative de la banque de détail. En France, le PNB progresse de 2,4 % sur un an, à 1,78 milliard d'euros, malgré l'effet négatif de la hausse du taux de l'épargne réglementée. Les encours restent dynamiques, avec des dépôts en hausse de 6 % et des crédits qui progressent, tant sur les particuliers (+ 10 % pour les crédits à l'habitat) que sur la clientèle commerciale (+ 19,5 % pour les crédits d'investissement). À l'international, la banque a continué à développer ses fonds de commerce, avec des revenus en hausse de 18 %, à 1,3 milliard d'euros, tout en assurant des performances financières élevées, comme en témoigne un retour sur fonds propres de 31,5 % hors éléments récurrents. Elle a souligné les perspectives de croissance alléchantes de ses filiales roumaine et russe, appelées à servir de relais de croissance alors que les pays développés ralentissent. Dans les services financiers, l'activité de leasing demeure dynamique, avec des encours en hausse de 11 % sur un an, de même que le crédit à la consommation (+ 20 %). Le PNB bondit ainsi de 7,7 %, à 804 millions d'euros. Mais le tableau est plus sombre dans la gestion d'actifs, où les décollectes (8 milliards d'euros) ont plombé le PNB, qui plonge d'un quart. La banque a mis à profit son modèle de banque universelle, avec une croissance significative de la banque de détail.
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