Une banque de marchés prête à rebondir

Dans les activités de marché plus qu'ailleurs, il faut rester patient. Prise dans la tourmente financière, la banque d'investissement (BFI) de la Société Générale résiste. Certes, elle a enregistré un niveau important de dépréciations d'actifs supplémentaires ce trimestre à 1,1 milliard d'euros. Les revenus de 1,72 milliard d'euros n'ont pas suffi à compenser ces provisions qui ont plongé la BFI dans le rouge avec une perte de 244 millions d'euros. Mais les performances commerciales et les perspectives des dirigeants laissent penser que, une fois la tempête passée, la banque d'investissement retrouvera une santé de fer. Dans l'activité phare des dérivés actions, les revenus ont atteint 660 millions d'euros, un niveau qui correspond à peu de chose près à ceux de 2006, et en tout cas largement à ceux de 2005.business model solideDans les marchés de taux, change et matières premières, les revenus sont supérieurs à 700 millions d'euros depuis le début de l'année, soit une progression de 20 % par rapport à la tendance d'avant la crise. Fort de ces résultats, le directeur général Frédéric Oudéa s'est dit « extrêmement confiant » pour 2009. « Notre business model est solide. Rien n'indique que l'activité ne restera pas soutenue », a ajouté Michel Péretié, responsable de la banque d'investissement. Même si Société Générale continue à réduire ses activités de trading « jusqu'à la fin de l'année », selon Frédéric Oudéa, leur contribution reste à hauteur d'un quart des revenus des activités de marché. Société Générale prouve sa résistance en affichant un mois d'octobre, pourtant désastreux sur les marchés, « positif dans les activités de marché, même s'il y a eu des plus et des moins », a souligné Frédéric Oudéa. Alors que des banques d'investissement disparaissent et d'autres sont bridées par les contraintes des aides publiques, celles qui résistent, comme Société Générale, « gagneront des parts de marché à la sortie de la crise », a conclu Michel Péretié. Pour saisir ces opportunités, le patron de la BFI a assuré qu'il maintiendrait ses effectifs constants. La banque se prépare pour la reprise espérée en 2009. Matthieu Pechberty
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