L'or noir étant promis à la raréfaction, les compagnies pétrolières cherchent à exploiter des champs situés dans les eaux profondes, au-delà de 1.400 mètres. Pour des raisons de coûts, certaines opérations telles que la séparation des gaz et des liquides se feront au fond de l'océan. Or, ces nouvelles installations devront être inspectées et réparées sur place. Un besoin sur lequel se positionne Cybernetix, le spécialiste français de la robotique. Créée à Marseille en 1985, cette PME (17 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 2007) regroupe une centaine d'ingénieurs et de techniciens qui conçoivent des engins d'intervention en milieu extrême.Parmi lesquels le sous-marin hybride Swimmer, mi-robot d'intervention, mi-navette. De quoi alléger la facture de location de bateaux d'assistance qui sont habituellement mobilisés pour acheminer les robots d'intervention et les alimenter en électricité durant leur mission.Les économies engendrées par Swimmer ont séduit deux pétroliers, Total et Statoilhydro. Le démarrage des premières missions de Swimmer est prévu pour la fin 2011. Sa navette disposera d'une autonomie de 20 kilomètres grâce à des batteries qui se rechargeront dès lors que le robot s'amarrera à des stations d'arrimage dédiées. Lesquelles seront connectées au réseau électrique du champ pétrolier. Les trajectoires suivies par la navette seront programmées et téléchargées dans le calculateur embarqué de l'engin avant le début de la mission. Pour suivre sa trajectoire, la navette disposera d'un système de navigation composé notamment d'une centrale inertielle ainsi que des capteurs acoustiques (doppler). « Sa position réelle sera ainsi régulièrement recalée grâce à un système de positionnement acoustique externe », résume Alain Fidani, responsable de l'innovation et projets de recherche et développement de Cybernetix, qui y a déjà consacré dix ans. Éliane K

latribune.fr

16 Jan 2009, 1:27

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