Séguin redoute une explosion de la dette

Faute d'avoir redressé ses finances publiques, la France aborde la récession dans une situation plus mauvaise qu'en 1993, date de la dernière grande crise traversée par l'économie française. Le premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, estime que l'impact de la crise sur la dette publique sera « massif et durable ». Cette dette pourrait s'accroître de 200 à 250 milliards d'euros d'ici à 2012, dépassant alors les 80 % du PIB. Pour la stabiliser, la Cour propose dans son rapport annuel publié hier de poursuivre les réformes et de s'assurer que les mesures de relance sont effectivement temporaires. Outre ce constat sur les finances publiques, les sages de la rue Cambon se livrent à la traditionnelle traque aux anomalies de la gestion publique. Le millésime 2009 réserve une place de choix aux impôts locaux, dont la base de calcul est qualifiée d'opaque et d'obsolète, et dont la gestion rapporte indûment de l'argent à l'État. Épinglées également, les lacunes dans les procédures de vente des immeubles de prestige de l'État, mal encadrées juridiquement. La Cour fait également des propositions pour réformer la formation professionnelle, jugeant le droit individuel à la formation potentiellement très coûteux pour les entreprises. Elle suggère aussi la suppression de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France, jugée « inutile ». page 4
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