KKR cherche une alternative au LBO

Signe des temps, le fonds américain TPG a annoncé hier qu'il renonçait à faire entrer dans son capital le fonds souverain koweïtien KIA et deux fonds de pension californiens. La cause ? La valorisation de TPG a chuté depuis le début des discussions. L'américain a subi le gel du marché et les mauvaises performances de son portefeuille. Pour se relever, TPG devra trouver de nouvelles sources de profit.Cet impératif s'impose désormais à tous les grands fonds de LBO (rachat par effet de levier), qui restent assis sur les milliards de dollars levés ces dernières années. « Il faut accepter le fait que, dans l'avenir, les opérations [de LBO] seront moins importantes et se feront avec moins de dette », a expliqué à Berlin le 3 février Henry Kravis, le cofondateur du géant américain Kohlberg Kravis Roberts & Co (KKR). « Cela signifie que nous devons changer notre manière de travailler. » D'après Henry Kravis, deux nouvelles voies s'ouvrent à l'industrie du private equity (capital-investissement). D'abord, celle de la finance. En effet, le cofondateur de KKR estime que les fonds d'investissement devraient regarder de plus près les actifs « toxiques » des banques rachetés par le gouvernement américain, que le nouveau président, Barack Obama, devrait chercher à céder. Henry Kravis a aussi rappelé que les plans de relance mis en place par les gouvernements en réponse à la crise, et notamment leurs volets « grands chantiers », constituent des débouchés pour le capital-investissement. A. M.
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