Les nouvelles attentes des analystes

La SFAF (Société française des analystes financiers) vient de réaliser un sondage fort intéressant auprès de ses membres. Elle leur a envoyé un questionnaire leur demandant ce qu'ils attendaient de la part des entreprises en matière de communication. Sur 165 réponses reçues par l'association, six sujets de préoccupation ressortent clairement (voir tableau ci-contre). Crise financière oblige, les analystes souhaitent surtout être fixés sur la maturité de la dette financière des sociétés qu'ils suivent. Arrivent ensuite les « covenants » bancaires (clauses de respect de ratios financiers) qui ne sont pas sans provoquer actuellement quelques frayeurs à tous les acteurs boursiers. En médaille de bronze : les ajustements que les sociétés prévoient de faire dans les six prochains mois. réponses nuancéesCe sondage est éloquent à plus d'un titre. D'abord parce qu'il traduit très nettement les nouveaux centres d'intérêt des analystes. Ensuite parce qu'il démontre à quel point la qualité du bilan prime aujourd'hui sur la stratégie. Dans ce contexte, réussissent-ils à obtenir les réponses à leurs nouvelles questions ? « C'est le nerf de la guerre ! Les entreprises ont bien conscience que si elles ne communiquent pas, cela va peser sur leur cours de Bourse », explique l'un d'entre eux. « Les sociétés se montrent transparentes dans la mesure où elles le peuvent, nuance une autre spécialiste. Dans le cas de covenants, si la société est toujours en négociation avec ses banques ou créanciers, elle peut difficilement communiquer sur le sujet, ce qui se comprend. » Pour Laurent Pancé, gérant chez Palatine Asset Management, les entreprises moyennes jouent, dans l'ensemble, plutôt bien le jeu. « Lorsqu'on leur pose des questions précises, elles nous répondent volontiers et il n'y a pas plus d'opacité qu'auparavant. Globalement, je suis plutôt satisfait de la qualité des informations que l'on me donne », assure-t-il. Benoît Faurre-Jarrosson, spécialiste des valeurs immobilières est plus nuancé. « Les questions que nous posons actuellement ne sont pas les mêmes qu'il y a un an. De la sorte, les sociétés doivent synthétiser l'information jusqu'à présent répartie un peu partout dans le bilan. Ces entreprises ont donc des difficultés à les wretranscrire et je dois reconnaître que les informations spontanées sont plutôt lacunaires. » n
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