Appel à la liberté des ventes à découvert

Certains régulateurs, dont l'Autorité des marchés financiers en France, réfléchissent à un régime permanent pour les ventes à découvert, les réponses apportées à la consultation lancée par le Comité européen des régulateurs va éclairer leurs travaux. « Le point crucial à interdire et à poursuivre n'est pas la vente à découvert en tant que telle, mais l'abus de marché qui peut intervenir », avance l'Association française de la gestion. Cet avis est très largement partagé, du côté des investisseurs comme des intermédiaires, qui évoquent les manipulations de cours avec rumeurs. « L'Union des sociétés cotées grecques ne soutient aucune interdiction réglementaire des ventes à découvert. Celles-ci sont une force motrice pour les marchés. Ce qui doit être régulé, c'est l'abus des pratiques de ventes à découvert », appuie également l'unique association d'émetteurs à avoir répondu à CESR.Cette technique d'investissement, consistant à vendre un titre non détenu dans l'espoir de le racheter ensuite à un moindre prix, avait été accusée d'avoir précipité la chute des valeurs bancaires. Mais études à l'appui, le London Stock Exchange, l'Association de la gestion alternative (AIMA) et l'Association du prêt de titres (ISLA) ont souligné que les restrictions temporaires décidées en septembre dernier sur les valeurs financières n'avaient pas contribué à réduire la volatilité du marché ou à le rendre plus efficient. Bien au contraire.régimes harmonisésSi des restrictions devaient toutefois être décidées, un consensus plaide en faveur de régimes harmonisés qui ne constituent pas un patchwork au niveau européen. Les répondants veulent que ceux-ci soient décidés après une analyse coûts/bénéfices. Faut-il exiger que cette vente soit précédée d'un contrat de prêt et d'une garantie de la bonne livraison des titres vendus à la date légale ? Cela pourrait conduire à une inflation des coûts de négociation, selon l'ISLA. Imposer aux courtiers de certifier que leurs clients seront en mesure de livrer à temps apparaît une trop lourde responsabilité. Et à plus forte raison lorsque l'intermédiaire ne conserve pas les titres de ses clients. Pour les gérants, l'obligation de transparence reste le meilleur outil de prévention contre l'abus de marché. Nyse Euronext est aussi de cet avis, militant pour une transparence en période de levée de capitaux ou de fortes rumeurs vis-à-vis du régulateur. C. FR.l'obligation de transparence reste le meilleur outil de prévention contre l'abus de marché.
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