Obama en guerre contre le gaspillage fédéral

flash infoPartout aux États-Unis, des familles sont confrontées à des choix difficiles ; il en sera de même pour le gouvernement. » Une semaine après avoir prévu un déficit budgétaire de 1.750 milliards de dollars pour l'exercice fiscal 2009, Barack Obama a annoncé hier une chasse tous azimuts aux dépenses fédérales inutiles, visant à « économiser jusqu'à 40 milliards de dollars par an ».L'hôte de la Maison-Blanche a signé un mémorandum afin de rompre avec les pratiques « des huit dernières années, pendant lesquelles les contrats (accordés au privé par l'administration) ont doublé pour atteindre plus de 500 milliards de dollars ». Obama a annoncé que son gouvernement limiterait la sous-traitance au privé et n'accorderait des contrats sans appel d'offres qu'en cas exceptionnel. Il a par ailleurs dénoncé les conditions de leur attribution en Irak, « où trop d'argent a été dépensé pour des services jamais rendus ».républicains mobilisés Bien qu'il s'en soit ouvertement pris à l'administration Bush, le président s'appuiera sur deux républicains pour mener cette réforme : Robert Gates, le secrétaire à la Défense nommé par son prédécesseur et qu'Obama a maintenu dans ses fonctions, et John McCain, le perdant de l'élection présidentielle de novembre. Dans un rapport préparé avec le démocrate Carl Levin, le sénateur de l'Arizona a proposé que les programmes militaires soient gelés pour inspection lorsque leur coût dépasse de 50 % leur budget initial.De son côté, Gates s'attelle à réformer la façon dont le Pentagone attribue ses contrats. Selon le ministère, les États-Unis ont dépensé 1.700 milliards de dollars dans de nouveaux programmes d'armement au cours de cette décennie, dont 919 milliards en dépassements de budget. Obama a toutefois insisté sur le fait qu'il entendait accorder les moyens nécessaires au Pentagone, dont le budget doit augmenter de 4 % en 2010. Craignant l'abandon de nouvelles commandes pour son chasseur F22, le groupe Lockheed Martin mène actuellement campagne, en soulignant les conséquences sociales des arbitrages du Pentagone.Eric Chalmet, à New York
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