De nombreuses mesures anticrise

C'est dans le domaine de l'emploi que le président de la République obtient, avec 12,5 sur 20, l'une de ses meilleures notes. Il faut dire que, sur les 59 mesures passées au crible dans le baromètre Thomas More, certaines ont été actées par les partenaires sociaux dans le cadre de leurs négociations. C'est la conséquence de la loi de janvier 2007 qui prévoit que tout projet gouvernemental dans le domaine de l'emploi comporte une phase de concertation-négociation entre partenaires sociaux.C'est notamment vrai pour la rupture amiable du contrat de travail. Ce nouveau mode de rupture est certes autorisé par la loi du 25 juin 2008, mais est avant tout le fruit d'un accord trouvé entre le patronat, à l'origine de la mesure, et les syndicats. Idem pour la réforme de la formation professionnelle, dont les modalités ont été élaborées par les partenaires sociaux, sous très haute surveillance du gouvernement qui va d'ailleurs compléter les mesures. Même mode opératoire pour la création d'une filière unique d'indemnisation du chômage, le gouvernement ayant avalisé l'accord trouvé par les partenaires sociaux sur la nouvelle convention d'assurance chômage.Pas de « coproduction » en revanche entre le gouvernement et les partenaires sociaux sur un certain nombre de mesures. C'est vrai ainsi de la fusion ANPE-Assedic et la création de Pôle emploi, une promesse de campagne du candidat Sarkozy. C'est vrai également de la généralisation du revenu de solidarité active (RSA) ou de l'extension en 2009 du contrat de transition professionnelle (CTP), expérimenté dans sept bassins d'emplois, à de nouveaux territoires. D'autres annonces sont par ailleurs conjoncturelles. Pour faire face à la crise, Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont multiplié les annonces qui se sont aussitôt traduites en mesures concrètes, comme la prime exceptionnelle, l'élargissement du chômage partiel aux salariés qui travaillent à temps partiel, ou l'augmentation de la part de l'État dans la prise en charge des salariés des filières automobile et textile placés en chômage partiel pour trois mois.amortir les conséquencesEnfin, une promesse phare du candidat Sarkozy n'a pas franchi le cap de la réalisation, à savoir la création d'un contrat de travail unique pour tous les Français. Pour Thomas More, cette mention « assez bien [?] surprendra dans le contexte actuel ! Pas de résultats pour le moment et un chômage en forte hausse, mais de la rapidité et de la cohérence : 58 % des mesures sont mises en ?uvre, essentiellement pour amortir les conséquences du chômage. Le gouvernement attend que l'orage passe ». I. M.
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