Fin de la cogestion avec les syndicats

« Ce cirque ne va pas continuer longtemps. » Dès octobre 2008, Alain de Pouzilhac annonce la couleur au comité d'entreprise (CE) de RFI : la cogestion avec les syndicats, c'est fini ! Cette cogestion portait « sur tout ce qui relève de l'organisation et des conditions de travail, à en croire un rapport de 2008 de la Cour des comptes. Aucun changement ne se réalise sans un accord formel, ou sans débat prolongé conduisant au consensus ». La Cour pointe aussi « un risque de surenchère », aucun syndicat n'ayant la majorité. En pratique, le CE se réunit quinze fois par an, avec des réunions pouvant durer plusieurs jours (109 heures de discussions en 2006). La réunion annelle des commissions paritaires sur les avancements et les promotions se terminait régulièrement à 4 heures du matin?La Cour souligne aussi un climat social « dégrad頻 : « Le nombre de jours de grève est apparemment peu élevé, mais cela correspond en fait à des arrêts de travail fréquents, de courte durée et de petits groupes d'agents, à l'origine de perturbations importantes. » Résultat : cela « allonge la durée des réformes », déplore la Cour, citant les deux années prises pour réformer des langues étrangères.Surtout, cela avait jusqu'à présent préservé RFI de tout plan social, ou de toute suppression d'une des 19 langues étrangères de la radio. L'idée de supprimer des langues peu écoutées ou pas stratégiques est ancienne ? l'inspection générale des finances en parle dès 1994. Mais personne n'avait osé le faire. Sous Jean-Paul Cluzel (PDG de 1995 à 2004), le gouvernement semble partant, mais le PDG craint les conséquences sociales. Dès son arrivée, son successeur Antoine Schwartz (2004-2008) propose à sa tutelle un plan social supprimant de 70 postes à 150 postes. Mais l'État actionnaire met son veto, et le PDG est contraint de reculer. Dans une note interne, le ministère des Affaires étrangères déplore alors une présidence de RFI « faible », qui « a reculé sur tous les sujets qu'elle avait pourtant elle-même posés sur la table ». JAMAL HENNIen 2004, le gouvernement Avait mis son veto à un plan social.
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