Orange se lance dans les téléphones d'occasion

Orange adapte sa stratégie commerciale à la crise, même si l'opérateur mobile assure ne pas ressentir d'effets marqués du ralentissement en France. La filiale de France Télécome;lécom a testé le mois dernier dans soixante-dix de ses boutiques de l'ouest de la France la vente de téléphones mobiles d'occasion. Une première pour un opérateur français. Satisfait du test, Orange va généraliser l'opération à l'ensemble de la France le 18 juin et l'étendra par la suite à d'autres pays où il est présent.Ces téléphones seront vendus avec une garantie de six mois, « en libre service dans nos boutiques, avec une alimentation et un kit oreillette, sans abonnement », explique Louis-Pierre Wenes, le directeur général adjoint d'Orange France. Il s'agit de terminaux déballés mais jamais utilisés ou « reconditionnés » par une société spécialisée, vendus 25 euros pour un modèle d'entrée de gamme, 45 euros pour un modèle multimédia ou 95 euros pour les modèles 3G plus haut de gamme. Jusqu'à présent, seuls 5 % des acheteurs ont opté pour les modèles les plus onéreux. Ils sont verrouillés mais pourront être débloqués pour fonctionner sur d'autres réseaux que celui d'Orange, à la demande.deux problématiquesL'opérateur revendait auparavant les téléphones usagés à un courtier chargé de les écouler en Afrique. Il propose désormais un prix de rachat au client qui rapporte son téléphone, évalue s'il peut être remis dans le circuit après reconditionnement ou plutôt recyclé. « Nous n'allons pas gagner d'argent dans cette opération, le but est juste de ne pas en perdre », affirme-t-il. Il s'agit de concilier deux problématiques, celle du recyclage des anciens téléphones, encore peu pratiqué par les consommateurs, et celle des moyens plus contraints des clients en période de crise. C'est aussi une façon de faire consommer à moindres frais, sans les coûts de subventionnement d'un terminal neuf : la reprise des téléphones est payée par un chèque à utiliser dans les boutiques Orange. Chez SFR, le PDG Frank Esser reconnaît qu'il « regarde » aussi cette opportunité. Delphine Cunytéléphonie mobile
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