ourseCrise oblige, les sociétés se serrent la ceinture. Dans ce contexte, rien n'est laissé au hasard. Pas même le paiement du dividende. Et nombre de groupes ont remis au goût du jour, cette année, la faculté offerte à leurs actionnaires de toucher leurs dividendes sous forme d'actions à créer.Cette option permet aux sociétés d'assurer le paiement d'un dividende sans sortie effective de cash. Un avantage certain en période de crise, où la priorité des entreprises est de préserver coûte que coûte leur trésorerie. D'autant que pour l'exercice 2008 le taux de distribution a été particulièrement élevé. Sur les 58,4 milliards d'euros de bénéfices engrangés l'an dernier par les quarante ténors du CAC 40, 37,55 milliards ont en effet été redistribués sous forme de dividendes (« La Tribune » du 13 mars 2009).Ainsi, au sein du CAC 40, cette option a notamment été retenue par des groupes comme Crédit Agricolegricole, BNP Paribas, Vinci, Schneider Electric, France Télécome;lécom, Michelin, Veolia ou encore GDF-Suez. La moitié des effectifs de l'indice phare de la Bourse de Paris se seraient engouffrés dans la brèche. Ce pari ? car il dépend pour l'essentiel du choix des actionnaires ? s'avère payant à la lumière des premiers chiffres publiés sur le sujet.Hier, Veolia annonçait que 58?% de ses actionnaires avaient choisi d'être payés en actions. Dans la foulée, GDF-Suez (second plus gros dividende du CAC 40, avec 5 milliards d'euros distribués), indiquait hier soir après la clôture de la séance que 80 % des coupons ont été exercés en faveur d'un paiement en actions. À la différence près que ce choix porte sur le dividende exceptionnel (0,80 euro par action) proposé par le groupe dans le cadre de la fusion.Autant dire que la pratique rencontre pour l'heure un certain succès auprès des actionnaires. Ces derniers y trouvent aussi leur compte puisque leurs nouvelles actions leur sont octroyées avec de substantielles décotes du prix d'émission sur leur cours de Bourse. Celles de Veolia sont ainsi ressorties au prix de 16,06 euros alors que le titre cotait hier à 21,69 euros, et celles de GDF-Suez à 21,05 euros pour un cours de bourse à 27,40 euros.

latribune.fr

17 Juin 2009, 1:48

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