Bonus pour les éleveurs laitiers

AgriculturePour Jean-Michel Lemétayer, le président de la FNSEA, « on ne pouvait pas obtenir mieux ». Tard mercredi soir, les producteurs de lait, les représentants des coopératives et ceux des industriels sont en effet parvenus à un accord lors d'une ultime réunion avec les deux médiateurs du gouvernement au ministère de l'Agriculture. Même si des éleveurs, en particulier dans le centre de la France, se déclarent toujours mécontents, l'accord devrait mettre un terme à trois semaines de grogne et de démonstration de force des producteurs de lait. « Chacun a fait un effort », s'est félicité hier Michel Barnier, le ministre de l'Agriculture, dont la campagne de tête de liste UMP aux élections européennes en Île-de-France a été perturbée par la crise du lait.Au terme de ces négociations, les 1.000 litres de lait seront désormais payés 280 euros en moyenne aux producteurs par les coopératives. Jusque-là, celles-ci ne voulaient pas dépasser 270 euros alors que les agriculteurs revendiquaient 290. Les parties se sont également mises d'accord pour établir de nouvelles règles de fixation des prix à partir de 2010. Un accord interprofessionnel, à négocier d'ici à la fin de l'année, devra ainsi déterminer les relations contractuelles entre « producteurs et transformateurs ». Le Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (Cniel) est chargé de publier tous les trimestres des indices de tendance des marchés.Mesures de soutienLe gouvernement n'a pas joué que les intermédiaires dans cet accord. Il a aussi mis la main à la poche en promettant 30 millions d'euros en mesures de soutien aux éleveurs les plus fragilisés par la baisse de 30 % des prix du lait en un an (voir éditorial page 9). Cette manne, dégagée par redéploiement de crédits, selon Michel Barnier, servira à alléger les charges fiscales et sociales des éleveurs. Le ministre a aussi rappelé que la réorientation des aides européennes des céréaliers vers les éleveurs, décidée cet hiver par le gouvernement, entraînerait un avantage pour un éleveur sur deux.À quatre jours des européennes, le gouvernement et l'UMP devaient obtenir un accord, y compris en y mettant le prix. Mardi, Xavier Bertrand, le secrétaire général de l'UMP, avait tapé du poing sur la table en prenant fait et cause pour les éleveurs. Message entendu.
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