Les kinésithérapeutes à la diète

téAprès les infirmières et les médecins, l'assurance-maladie va ouvrir des négociations avec les masseurs kinésithérapeutes libéraux pour améliorer leur répartition sur le territoire, mais aussi pour « accroître l'efficience de la prise en charge » ? autrement dit, faire des économies. En 2007, plus de 8 millions de Français ont bénéficié d'un acte de kiné, pour des montants remboursés par la Sécu ayant atteint l'an dernier 2,9 milliards d'euros. Le premier objectif sera de rééquilibrer la démographie de la profession, la densité départementale variant de 1 à 5 selon les départements. Des référentielsOr, là où les kinés sont nombreux, notamment dans le sud de la France, ils ont moins de patients et reçoivent une rémunération moins élevée, mais avec des honoraires moyens par patient plus élevés. Dans une note du 28 mai, l'assurance-maladie souligne que pour des rééducations postopératoires, le nombre de séance de kiné varie très fortement. Par exemple, pour le syndrome du canal carpien, le nombre moyen de séance va de 6 en Mayenne à 19 en Haute-Corse, et pour la reconstruction du ligament croisé antérieur du genou, de 25 séances à Paris, à 48 dans les Pyrénées-Orientales. Ce qui laisse à penser qu'il existe des marges pour réaliser des économies. L'assurance-maladie a ainsi élaboré des référentiels, en cours de validation par la Haute Autorité de santé (HAS), pour proposer des seuils de séances par type de soins, au-delà desquels un accord des médecins de la Sécu sera nécessaire pour la poursuite de la prise en charge. La négociation s'annonce toutefois délicate, les deux syndicats représentatifs ayant appelé la semaine dernière à une journée de mobilisation. Véronique Chocro
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