La production suit les métaux à la baisse

Chez Vale, on parle d'« ajustements ». Le géant brésilien des minerais a annoncé hier des coupes claires dans sa production de nickel, en interrompant jusqu'à nouvel ordre la production dans sa mine de Sudbury, au Canada. Ses mines de nickel et de cuivre situées dans le Labrador seront de leur côté fermées durant tout le mois de juillet 2009, et certains investissements prévus pour étendre les capacités de production, toujours au Canada, sont abandonnés. Une annonce qui fait écho à la fermeture, jusqu'à nouvel ordre, de la raffinerie de nickel de Xstrata en République dominicaine, et surtout à l'effondrement de 65 % des cours du nickel depuis le printemps dernier. À 9.230 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME) hier, la production de nickel n'est plus rentable sur certains sites. manque d'investissementLes mises en sommeil de mines se multiplient selon Credit Suisse, qui en a déjà dénombré près de 80. Environ 10 % de la production prévue de minerai de fer, de nickel et d'aluminium restera sous terre en 2009. Ce qui pourrait être encore plus cauchemardesque que les six derniers mois, qui ont vu les principaux métaux, regroupés au sein de l'indice du LME, chuter de 70 %. « Si le monde se sort de la crise du crédit actuelle, ce sera pour s'apercevoir que la croissance de l'offre est encore plus restreinte que durant les cinq dernières années », estime en effet Credit Suisse. Comme sur le marché du pétrole, le manque d'investissement actuel pourrait se traduire par une courbe en « V »?: à la forte baisse des cours constatée aujourd'hui risque de succéder une accélération à la hausse encore plus rapide. Et les allées et venues des spéculateurs sur la classe d'actifs ne seraient pour rien dans cette volatilité?: selon BNP Paribas, le cobalt, le molybdène ou l'acier ont vu leurs prix sombrer tout aussi rapidement que les métaux cotés, voire encore plus vite. À Shanghai et sur le LME, les prix ne peuvent baisser de plus de 5 % par jour en raison de l'activation régulière de freins, comme hier à Shanghai par exemple. Or, en l'espace d'un mois, entre la mi-octobre et la mi-novembre, le molybdène a sombré de plus de 65 %. A. R. n++BSD++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF++
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