Sa « flûte » mozartienne présentée en 2005 à la Monnaie de Bruxelles, fut vraiment « enchantée ». Au point de consacrer le plasticien William Kentridge comme l'un des metteurs en scène les plus intéressants du moment. Cet artiste d'origine sud-africaine s'était illustré pour la première fois à l'opéra avec « Le Retour d'Ulysse dans sa patrie » de Monteverdi, en 1998, sur cette même scène belge. La reprise en France de cet ouvrage lyrique est une bonne nouvelle. D'autant que Kentridge y ausculte magnifiquement le théâtre d'Homère et de Monteverdi. Sans parler de l'instrumentation de chambre subtile du Ricercar Consort de Philippe Pierlot. Dans un décor unique, Ulysse est là, devant nous, sur son lit de mort, aux prises avec ses souvenirs. À son chevet, plusieurs apparitions (ou fantômes??), dont Pénélope, Télémaque? Kentridge dédouble les personnages, entremêlant sur scène chanteurs et marionnettes. Avec en arrière-fond des projections vidéo.De la Grèce d'Ulysse à la Russie il n'y a qu'un guide. Toujours le même. William Kentridge. À peine abandonne-t-on Ulysse qu'il nous entraîne chez Gogol. Partant de la nouvelle « Le Nez », Kentridge a imaginé une installation au Théâtre Garonne de Toulouse. Elle est intitulée « I Am Not, The Horse Is Not Mine » (« Je ne suis pas moi, le cheval n'est pas mien »). Une phrase que disaient les paysans russes pour nier toute culpabilité quant au désastre dans la Russie soviétique.L'artiste utilise ses matériaux habituels pour concevoir une ?uvre à la fois formelle et conceptuelle dans laquelle un nez se promène. La trace, le trait au fusain en sont des éléments essentiels de ses dessins, collages, images d'animation ou figurines. L'univers sombre de Kentridge.Franck Mallet et Jean-Louis Pinte? « Le Retour d'Ulysse dans sa patrie » à Besançon le 8 décembre (théâtre?: 03 81 87 81 97), à Nîmes les 11 et 12 décembre (théâtre?: 04 66 36 65 00), et à Toulouse les 17 et 18 décembre (Halle aux grains?: 05 61 21 09 00). À 20 heures, de 36 ? à 76 ?. www.handspringpuppet.co.za.++BSD++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF++

latribune.fr

18 Déc 2008, 1:33

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