À maintes occasions, événements politiques et marchés financiers ont montré qu'ils n'allaient pas forcément de pair. L'évolution récente de la Bourse israélienne en est une nouvelle illustration. En dépit de l'offensive menée dans la bande de Gaza, les investisseurs présents sur le marché boursier de ce pays ont poursuivi leurs activités comme ils l'avaient fait tout au long de l'année. c'est-à-dire davantage concentrés sur l'évolution de Wall Street et de l'ensemble des Bourses internationales que sur la politique et les enjeux diplomatiques.Les combats qui se déroulent actuellement à leurs portes n'y changent eux non plus apparemment rien. Pour preuve, ils n'ont jusqu'à présent pas fait fuir les intervenants, ni même empêché l'indice TA-25 de se faufiler dans le sillage des autres marchés internationaux. Depuis le 27 décembre, date du début de l'offensive, l'indice s'est vigoureusement repris de 7,4 %, soutenu par les valeurs bancaires qui ont pris 9,4 % sur ces dernières séances, imitant en cela l'indice S&P 500 qui, sur la même période, s'est, lui, adjugé 6,8 %. Ce mimétisme a d'ailleurs également touché la plupart des grandes Bourses arabes. À titre d'exemple depuis cette date, les indices saoudien et égyptien se sont tous deux également envolés de plus de 8 %. Quant à la devise israélienne, elle n'a de son côté aucunement été attaquée. Depuis le début du conflit, le shekel s'est apprécié de 1,3 % contre dollar. « Jusqu'à présent, les intervenants ont tablé sur le fait que la crise serait contenue », commente un gérant, avant de prévenir : « Il pourrait toutefois en être autrement si elle prend des proportions différentes ». Si ce dernier scénario se réalise, le départ des investisseurs étrangers est à craindre. L'an dernier déjà, la baisse des investissements étrangers ? qui se sont effondrés à 400 millions de dollars en novembre contre 1,3 milliard un mois plus tôt ? avait déjà contribué à la chute annuelle (? 46 %) de ce marché. M. B.

latribune.fr

17 Jan 2009, 1:38

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