Le Congrès planche sur le plan de relance

« Phrase par phrase. Mot par mot » : les parlementaires républicains ont beau être désormais minoritaires au Congrès ? qui reprend ses fonctions aujourd'hui ? ils n'ont pas l'intention d'approuver un plan de relance les yeux fermés. Ils passeront donc le projet sur lequel travaille la future administration Obama au peigne fin, pour y détecter tout signe de dépense inutile. De quoi ralentir le processus d'approbation? Du coup, l'ambition du président élu d'avoir un texte à signer sur son bureau dès son arrivée à la Maison-Blanche, le 20 janvier prochain, risque d'être déçue. Il pourrait devoir attendre jusqu'à la mi-février, selon les analystes. Pourtant, Barack Obama ne ménage pas ses efforts. À peine arrivé ce week-end à Washington, après douze jours de vacances à Hawaï, il s'entretenait hier avec les leaders de la majorité démocrate au Congrès et devrait s'exprimer demain pour détailler son plan. Sa priorité ? L'emploi. Il veut créer ou sauver trois millions de postes. Pour cela, rien de tel que de doper la consommation. Et l'une des recettes les plus efficaces, c'est de mettre plus d'argent dans la poche des consommateurs, par le biais de réductions d'impôts. Sur une enveloppe de relance totale d'environ 775 milliards de dollars, le président élu souhaite que 40 % de cet argent soit consacré aux cadeaux fiscaux pour les ménages gagnant moins de 200.000 dollars par an. Et comme les économistes craignent qu'un chèque de remboursement d'impôts soit « détourn頻 par les ménages, qui l'utiliseraient pour rembourser leurs dettes ou payer leur emprunt, au lieu de le dépenser purement et simplement, c'est sur une nouvelle méthode de retenue à la source qu'ils réfléchissent. incitations à l'embauche La plupart des ménages américains voient en effet leur employeur soustraire les impôts sur le revenu directement de leur fiche de paie mensuelle. Un crédit d'impôts total de 500 dollars (tel qu'il est prévu pour les individus) prendrait ainsi la forme d'une « augmentation » chaque fois que le salaire serait versé sur plusieurs mois. Au total, ce sont environ 150 milliards de dollars qui seraient ainsi offerts aux Américains ? et dépensés. Mieux, les élus républicains devraient accepter le dispositif ? pourvu qu'ils obtiennent la promesse (déjà faite par Obama en fait) de voir les réductions d'impôts octroyées en 2001 pour les ménages les plus fortunés (sur une période de dix ans) arriver à échéance, au lieu d'être supprimées dès maintenant. Enfin, au rythme où se font les destructions d'emplois (plus de 533.000 en novembre), le président souhaite que soient introduites dans le plan des incitations à l'embauche et à l'investissement pour les entreprises. Là aussi par le biais de la fiscalité. Ces avantages pourraient totaliser 100 milliards de dollars. Lysiane J. Baudu
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