La télé numérique arrivée en douceur à Coulommiers

Mercredi 4 février, 18?h?35 : sur la scène de la Sucrerie, à Coulommiers (Seine-et-Marne), devant une salle comble de Columériens et de personnalités de l'audiovisuel, des mains pressent un « buzzer », comme dans « Questions pour un champion ». Christine Albanel, ministre de la Communication, Nathalie Kosciusko ? Morizet, secrétaire d'État à l'Économie numérique, Michel Boyon, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel, Franck Riester, maire et député, et Philippe Levrier, président du groupement France Télé Numérique, viennent d'éteindre la diffusion analogique de la télévision depuis l'émetteur de Moudoux-Parichet. Sept mille cinq cent foyers viennent de perdre le « vieux » signal des 6 chaînes historiques et, si tout va bien, de retrouver celui de 18 chaînes numériques gratuites et quelques payantes, émises depuis le 8 novembre.Les politiques saluent l'étape historique. Philippe Levrier ne veut pas encore crier victoire. Selon le dernier sondage, mardi soir, 4 % des habitants ne s'étaient pas encore équipés. Il fait des allers-retours au « QG de solidarit頻, installé juste à côté. Quelques tables, deux téléphones et des volontaires, notamment ceux de la Fondation TDF. Ils doivent aider les habitants qui, en allumant leur téléviseur, découvriraient soudain qu'ils sont privés d'images. Car le principal centre d'appel, basé à Soissons, ne peut tout résoudre à distance.Peu d'appelsLe téléphone sonne peu. Depuis 12?h?30, 180 appels à Soissons, dont 28 après l'arrêt effectif, à 18?h?30. Beaucoup d'inquiets, qui veulent être sûrs que c'est le jour J, ou ont oublié d'initialiser l'adaptateur TNT. À 20?h?30, seuls 8 « écrans noirs » sont signalés. Pas tout à fait noirs en réalité : un texte défile à l'écran et explique que la diffusion analogique a cessé, qu'il faut s'équiper ou contacter le centre d'appels. Vincent, volontaire de TDF part pour la seule intervention de la soirée. Un couple a acheté l'adaptateur TNT il y a plus d'une semaine, mais ne réussit pas à le faire fonctionner. Réinitialisé, l'appareil repère les chaînes numériques. Satisfait de passer de 6 à 18 chaînes, l'homme demande tout de même : « Mais pourquoi on nous a fait changer tout ? ». L'explication sur les avantages de la diffusion numérique tombe à plat. La femme a sa réponse à la nécessité du changement : « C'est Sarkozy ! »Retour à la Sucrerie. Vincent regrette presque qu'on ait aussi peu fait appel à lui.
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