Applaudir tant qu'il en est encore temps

ceux qui ne voulaient pas croire que les banques espagnoles resteraient à l'abri de la crise des subprimes en seront pour leurs frais. Les résultats 2008 montrent que le fait d'avoir une banque d'investissement réduite à sa plus simple expression a permis d'éviter le pire. Mais que les oiseaux de mauvais augure se rassurent : c'est par la banque de détail que les Ibériques vont souffrir en 2009. Les résultats de 2008 portent en germe l'explosion des créances douteuses : selon Standard & Poor's, ce taux, qui était selon les établissements de 0,6 % à 0,8 % des encours il y a un an, est passé de 2 % à 3 % fin août ; un phénomène qui s'est poursuivi au dernier trimestre. Une évolution exactement parallèle à celle du chômage, entamée fin 2007. Avec un taux d'endettement du secteur privé rapporté au PIB sensiblement supérieur à ce qu'il est en moyenne en Europe (184 % contre 130 %), l'Espagne devrait enregistrer de grandes difficultés chez ses petites entreprises et ses ménages, ce qui rejaillira immanquablement sur ses banques. Guénaëlle Le Solleu
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