Les États-Unis dégainent leur carte verte

La crise financière mondiale constitue une sérieuse menace pour les efforts de lutte contre le changement climatique ; à l'inverse, l'arrivée du président Obama à Washington ouvre enfin la possibilité de voir les États-Unis se joindre à la mobilisation globale contre le réchauffement de la planète : tels sont les deux thèmes qui dominent le Sommet pour le développement durable, qui vient de s'ouvrir à New Delhi. « La crise financière globale, la menace d'une récession, la volatilité persistante des prix de l'énergie, tous ces facteurs menacent les progrès dans les négociations sur le changement climatique », a lancé à l'ouverture des travaux Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies. La conférence vise à faire le point sur les positions des uns et des autres dans la perspective des négociations prévues en fin d'année à Copenhague sur la mise en place d'un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre destiné à remplacer le protocole de Kyoto, dont la première phase arrivera à son terme en 2012.Nombre de participants à la conférence craignent que l'urgence de la crise financière fasse passer au deuxième plan les préoccupations climatiques. « Il ne faudrait pas que cette crise fournisse un prétexte aux pays industrialisés pour renier leurs engagements », a lancé Pranab Mukherjee, ministre indien des Affaires étrangères, qui a réaffirmé la position traditionnelle de l'Inde selon laquelle son pays est victime des dégâts causés depuis deux siècles par les pays occidentaux.détermination Principale lueur d'espoir de ce sommet : l'élection de Barack Obama, qui vient changer la donne après les années Bush marquées par un refus complet des États-Unis de s'engager dans des processus contraignants de réduction des émissions de CO2. Intervenant depuis Washington en vidéoconférence, le sénateur démocrate John Kerry, spécialisé dans les questions d'environnement, a fait part de la détermination de la nouvelle équipe à « corriger tout ce qui a été fait depuis huit ans »? L'Amérique « veut maintenant donner l'exemple » en matière de lutte contre le réchauffement climatique, a-t-il lancé. Rappelant les engagements déjà pris par le président Obama, comme des mesures sur la consommation des automobiles, il a affirmé la détermination des États-Unis à obtenir un succès à Copenhague. « Dès juin ou juillet, le monde verra que les États-Unis sont sérieux » dans leurs engagements, a-t-il martelé. Patrick de Jacquelot, à New DelhiL'Amérique « veut donner l'exemple » en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
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