Contre toute attente, le marché de l'art tient le cap et la ...

Le marché de l'art va bien, merci !Où en est le marché de l'art ? À quelques jours de l'ouverture de la Foire de Bâle, considérée par les collectionneurs et les professionnels comme le baromètre annuel de l'art moderne et contemporain, la question est dans tous les esprits.Les ventes de mai à New York ont apporté un début de réponse. Malgré le pessimisme dans la « Grosse Pomme », alimenté par une baisse spectaculaire des transactions dans les galeries et des foires d'art contemporain en demi-teinte, les résultats des vacations orchestrées par Sotheby's et Christie's les 13 et 14 mai se sont révélés globalement corrects. Mais il faut remonter sept ans en arrière pour retrouver un total aussi faible pour Sotheby's, avec 47 millions de dollars (33,7 millions d'euros), tandis que de son côté Christie's obtenait 93,7 millions de dollars (67,1 millions d'euros). Les maisons ont cependant enregistré des taux d'invendus assez faibles, dispersant 81 % des lots pour la première, 91 % pour la seconde.Ventes recordCes chiffres montrent plusieurs choses : le marché de l'art contemporain reste actif, la demande se maintient et les estimations ont été correctement réactualisées. Globalement, la tendance reste pourtant à la baisse. Christie's bénéficiait lors de cette cession d'une collection, celle de Betty Freeman, qui tire souvent les enchères vers le haut. Ainsi, un tableau de Richard Diebenkorn a frôlé le record de l'artiste (6,76 millions de dollars) en atteignant 6,5 millions de dollars. Plus fort encore, une ?uvre de David Hockney, « Beverly Hills Housewife » (1966-1967), a été poussée par un acheteur au téléphone jusqu'au record de 7,9 millions. Des résultats inespérés.Chez Sotheby's, un autre record est tombé pour Martin Kippenberger. Il faut dire que l'artiste a bénéficié de mars à mai d'une très importante rétrospective au Museum of Modern Art (MoMA) de New York et que sa succession est gérée par la très puissante galerie Gagosian (New York, Londres), qui soutient sa cote. La série d'autoportraits proposée dans la vente datait des années 1980 et était cédée par le mégacollectionneur grec Dakis Joannou. Elle a atteint l'enchère de 4,1 millions de dollars, à comparer aux 717.500 dollars qu'avait suscités une ?uvre de la même série chez Christie's, à New York, en 1999.Alors que certains observateurs pariaient sur une chute très sévère des coqueluches du marché, les ventes de mai à New York ont encore fait mentir les prévisions les plus pessimistes. Deux exemples permettent de s'en convaincre : une huile sur toile de Peter Doig, qui fut à l'affiche au Musée d'art moderne de la Ville de Paris l'été dernier, a été adjugée 4,6 millions de dollars par Christie's. Quand au toujours vaillant Jeff Koons ? que l'on retrouve en marge de la Biennale de Venise à la pointe de la Douane, dans le nouvel espace d'accueil de la collection de François Pinault ?, son « Baroque Egg with Bow » est monté jusqu'à à 4 millions d'euros chez Sotheby's, légèrement en dessous de son estimation de 6 à 8 millions de dollars.À Paris, les enchères n'ont pas fléchi non plus. Le 27 mai, Christie's a obtenu 745.000 euros pour le portrait d'Yves Saint Laurent par Warhol, emporté par un marchand asiatique à un prix au-dessus de l'estimation. Surtout, « le Banc » de Niki de Saint Phalle a été adjugé 12 fois son estimation, à 553.000 euros. Chez Sotheby's, dans une vacation qui s'est déroulée les 27 et 28 mai, le lot principal était constitué par « Bouteille », de Nicolas de Staël, qui s'est vendu dans l'estimation à 1.296.750 euros.Reste à mesurer le niveau de transactions dans le premier marché et pour les jeunes artistes. La réponse cette semaine, à Bâle.
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