les coulisses d'aix

Haro sur la directive MifidLes financiers anglo-saxons n'avaient pas bonne presse au cours des Rencontres d'Aix-en-Provence, qui comptaient, il est vrai, peu de représentants de la City. Tandis que le Cercle a dénoncé toutes les réglementations comptables et prudentielles, jugées procycliques, Gérard Mestrallet (photo), le président de Paris Europlace, a stigmatisé la directive Mifid (Markets in financial instruments directive), publiée en avril 2004, que défendent bec et ongles les Britanniques mais que la France et l'Allemagne voudraient bien réviser. Il y a « un juste milieu » à trouver pour atteindre la « fair regulation », estime Gérard Mestrallet. Denis Kessler a été plus brutal. Pour lui, « la Grande-Bretagne devient la Moyenne-Bretagne : ils ont le choix entre être gentils et mourir ou être méchants et survivre ».La finance française redoute l'effet G20 Selon un grand patron français, la réforme des pratiques de rémunération dans la finance, décidée par la France dans la foulée du G20, serait un handicap concurrentiel sévère pour la finance française et la place parisienne, si de telles réformes n'intervenaient pas simultanément dans les autres pays, au Royaume-Uni en particulier. Le problème se pose aussi pour l'Allemagne, qui s'est engagée à changer les pratiques en la matière. Les banques françaises et allemandes pourraient être tentées de délocaliser leurs activités à forte valeur ajoutée à Londres, non plus pour des raisons fiscales mais parce que les spécialistes de marché y trouveraient des rémunérations plus attractives. Lors de son intervention à Aix, Christine Lagarde, ministre de l'économie, s'est dite préoccupée par le sujet.Bruno Roger lève des capitaux pour le festival d'AixLe président du festival d'Art lyrique d'Aix-en-Provence (qui fête son 60e anniversaire), le banquier de Lazard Bruno Roger (photo), a fait sensation lors du très chic déjeuner organisé samedi au pavillon Vendôme, au c?ur de la vieille ville, en tendant sa sébile auprès des nombreux participants et sponsors potentiels. Un autre signe de la crise financière ? Bruno Roger prend peut-être les devants par crainte que la générosité des entreprises mécènes ne se tarisse, notamment chez celles qui sont obligées de réduire l'emploi. Le festival d'Aix-en-Provence a d'ailleurs dû renoncé cette année à l'une des productions sur les cinq prévues. Le festival d'Aix demeur un succès populaire et affichait salle comble, cette année encore, pour « le Crépuscule des dieux » (Wagner) et « Idoménée, roi de Crête » (Mozart).
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