Après son échec aux européennes, Bayrou affirme vouloir « changer »

OppositionChanger. François Bayrou l'a promis. Il sera « moins batailleur », moins versé dans « l'antisarkozysme ». Aux élections européennes du 7 juin, la sanction de sa stratégie avait été sévère : 8,4 % des suffrages dans un scrutin habituellement favorable à la famille centriste. Soit loin des 12 % rassemblés aux dernières européennes et du score de 18,6 % obtenu par François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle en 2007.Le président du Modem, qui ne cache pas son ambition maintenue de représenter l'alternative à Nicolas Sarkozy en 2012, a réuni le Conseil national de son parti samedi à Paris. Il a promis pour l'automne « un grand congrès programmatique, un grand congrès de projet et d'idées ». Pour lui, « tout le monde se trouve devant des questions ». L'UMP n'a obtenu qu'une victoire relative aux européennes, le Parti socialiste est « dans un état spectaculairement inquiétant » et Europe Écologie n'a pas encore constitué un socle électoral ferme, analyse François Bayrou, avant de juger que « personne ne peut dire ce qui va se passer » dans trois ans.Rappelant les 60 % d'abstention aux européennes, François Bayrou promet de « retrouver les mots, les gestes, le parler vrai, pour convaincre notamment ceux qui se sont détournés de la politique parce qu'ils ont le sentiment que cela ne change rien ».cohérenceAvant 2012, le leader centriste compte bien mener une bataille aux régionales de 2010. Samedi, il a expliqué que le Modem aurait « une stratégie cohérente au niveau national » et « pas une stratégie différente dans chaque région ». À la différence de ce qui s'était passé aux élections municipales de 2008, où des alliances « au cas par cas » avaient été conclues avec le Parti socialiste.François Bayrou avait été contesté par sa base au lendemain des européennes. Une lettre ouverte appelant à la rénovation des structures et de la gouvernance du parti a été signée par environ 200 cadres du mouvement (sur 4.000). De plus, le trésorier du parti, Michel Mercier, a été débauché par Nicolas Sarkozy et est devenu ministre de l'Aménagement du territoire. Face à une demande de « collégialit頻, François Bayrou a annoncé la nomination prochaine d'une dizaine de secrétaires nationaux qui feront office de porte-parole dans leurs domaines respectifs. Une sorte de « shadow cabinet ». Les débats du Conseil national ont été « francs et directs », a noté l'ex-député européen Bernard Lehideux, qui a dit avoir trouvé François Bayrou « à la fois lucide sur les erreurs commises et très attentif ».
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