Société Générale

cite>Société Généralecute; Générale sort la tête de l'eau. La banque de La Défense a renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre, avec un résultat net de 309 millions d'euros. Supérieur aux attentes des analystes, ce chiffre lui permet d'afficher un bénéfice de 30 millions au premier semestre, quand beaucoup de ses concurrents ont amassé de plantureux profits.Mais derrière ce constat amer, le tableau est nettement plus contrasté. Comme le notent les analystes de Credit Suisse, Société Généralecute; Générale affiche une performance sous-jacente « impressionnante », occultée par d'importants éléments exceptionnels (lire ci-dessous) et par des provisions pour créances douteuses (coût du risque) élevées, à 1,1 milliard, bien qu'en baisse de 21 % sur trois mois. La Bourse a apprécié, le titre s'est envolé de 6,02 % hier.C'est surtout le cas dans la banque de financement et d'investissement (BFI), dont les revenus hors éléments récurrents bondissent de 57 % sur un an, à près de 3 milliards. Les métiers de marché ont enregistré de bonnes performances commerciales tant sur les actions (+ 12 %) que sur les produits de taux, changes et matières premières (+ 9 %), mais aussi de solides revenus de « trading », à 1,4 milliard.Objectif confirméMalgré la conjoncture défavorable dans l'immobilier (? 16 %) et aux prêts LBO (? 38 %), l'activité de financement affiche des revenus en hausse de 48 % grâce au dynamisme des émissions d'actions et surtout d'obligations. Interrogé sur le montant des bonus distribués à ses opérateurs, alors que la polémique sur le sujet enfle à nouveau, le PDG, Frédéric Oudéa, s'est refusé à dévoiler la somme provisionnée, jugeant cette discussion « prématurée ». (Lire également page 28)Les réseaux français enregistrent quant à eux des revenus en croissance de 1,2 %, à 1,8 milliard, ce qui permet à la banque de confirmer son objectif de + 1 % pour l'année. L'encours de crédit progresse de 3,7 %, en ligne avec l'engagement pris auprès de l'État. Le coût du risque se replie de 7 %, à 213 millions. Moins résilients à la crise, les réseaux internationaux et les services financiers (incluant le crédit à la consommation) subissent un coût du risque de 603 millions (+ 13 % sur trois mois, mais + 184 % sur un an). Pour limiter la casse, la banque s'est livrée à des « ajustements », notamment en Russie : gel du développement du réseau de Rosbank, durcissement de la politique d'octroi de prêts et renforcement du recouvrement. Enfin, les activités de gestion d'actifs continuent de sentir les effets de la crise, avec une décollecte de 3,1 milliards, notamment dans la gestion alternative.Malgré ces résultats en demi-teinte, Société Généralecute; Générale a renforcé sa solvabilité, avec un ratio de fonds propres (Tier One) de 9,5 %, en hausse de 0,3 point par rapport à fin mars. Mais cette amélioration s'explique par la réduction des encours (? 2,2 %), notamment grâce à la cession de 3 milliards d'actifs risqués dans la BFI.
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