Les migrants chinois seraient peu touchés par le chômage

conjonctureLa Chine connaît-elle une véritable reprise ou une simple flambée d'activité due au plan de relance (585 milliards de dollars) mis en ?uvre par les autorités du pays ? Une batterie de statistiques devrait apporter en début de semaine prochaine de précieuses réponses à cette question clé pour l'économie globale. Prudents, les dirigeants de la troisième puissance mondiale n'ont cessé d'affirmer que les fondements du redressement actuel de l'activité, qui s'était pratiquement figée fin 2008, restent fragiles. Mais, sur le terrain, les économistes n'ont d'yeux que pour la production d'électricité qui a augmenté en juillet (+ 4,2 %) pour le deuxième mois consécutif, le fret ferroviaire qui s'est accru pour la première fois depuis novembre et l'indice des directeurs d'achats qui s'est lui aussi inscrit en hausse le mois dernier. Nombre d'entre eux tablent à présent sur une croissance au moins égale à 8 % cette année, seuil socialement critique pour Pékin. Lundi la publication des prix à la production et à la consommation devrait refléter une stabilisation du recul des prix. Elle sera suivie le lendemain de celle de la production industrielle, des ventes de détail et des investissements, dont le rythme d'accroissement ne devrait pas faiblir. Un bémol toutefois, le gouvernement calcule ces évolutions par rapport au même mois de 2008, période marquée par la préparation des JO et l'arrêt de l'activité de certaines usines décidée par le gouvernement.pertes de salaires Autre signe encourageant, la vague de chômage attendue parmi les travailleurs migrants, pilier du dynamisme industriel du pays et de sa stabilité sociale, ne se confirme pas. Un bilan officiel, le premier depuis février lors des fêtes du nouvel an marquées par le retour des migrants vers leurs campagnes d'origine, montre que moins de 3 % seulement des migrants qui sont revenus dans les villes ces derniers mois sont encore en train de rechercher un emploi, a affirmé mardi Wang Yadong, vice directeur général du ministère du Travail. Il a ajouté que 95 % de ces travailleurs (environ 150 millions au total) ont préféré rechercher un emploi dans les villes plutôt que de rester dans les campagnes. Quelle que soit la fiabilité des chiffres officiels, ils doivent être nuancés par les pertes de salaires consenties par les migrants. À Shenzhen (sud), le recul moyen des salaires s'est élevé à 3,8 %, a rapporté le « Wall Street Journal ». Une enquête gouvernementale sur les revenus des ménages ruraux montre qu'en moyenne les revenus que procurent les travailleurs migrants à leur famille n'ont crû que de 7,7 % au premier semestre, contre 19,6 % sur la même période un an auparavant.n
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