Panique dans les milieux d'affaires en Algérie

commerceLe durcissement des conditions d'importation et d'investissement étranger en Algérie (lire « La Tribune » de mercredi 5 août) sème le trouble parmi les milieux d'affaires locaux et étrangers. « Le gouvernement a perdu la tête. Il ne peut pas interdire brutalement l'importation de produits et des matières premières nécessaires au fonctionnement des entreprises », a réagi hier le patron d'un groupe privé. Dans le but affiché de réduire ses importations (40 milliards de dollars en 2008), le pays a imaginé toute une série de mesures. Les chefs d'entreprise doivent désormais effectuer eux-mêmes les démarches administratives liées à leurs importations. La lettre de crédit devient l'unique mode de paiement des importations. Le crédit à la consommation et le crédit auto sont interdits.crainte « d'un coup d'État »Il faut en outre que les intérêts algériens représentent au moins 51 % dans les projets d'investissement impliquant des étrangers. Quant aux sociétés détenues à 100 % par des étrangers, elles vont devoir céder 30 % de leur capital à des résidents, celles qui ne se conforment pas à la règle perdant le droit d'importer. Ces mesures ont été instaurées par la loi de finances complémentaire pour 2009. Elles affectent des entreprises à capitaux algériens et étrangers, comme Michelin, Renault, Schneider Electric. Les patrons peinent à obtenir des explications de la part du gouvernement, dont les membres sont en vacances. « Ces mesures vont bloquer l'économie et déstabiliser le pays. Ce qui se passe est extrêmement grave », estime le directeur d'une entreprise privée qui craint qu'« un coup d'État se prépare. » Les chefs d'entreprise redoutent d'autres restrictions à l'importation et le retour des pénuries de produits de grande consommation. Ali Idir, à Alge
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