C'est un vrai choc esthétique ?  et physique  ? que ces paysag...

Au plus près du Big BangComme tout citadin qui se respecte, quand on arrive à l'hôtel Explora en Atacama, la fatigue, après les semaines de stress, ne peut laisser supposer que, quatre jours plus tard, on va partir à l'ascension d'un volcan de 5.600 mètres. Et pourtant.Le désert de l'Atacama au Chili est la zone la plus aride au monde. Il offre des paysages majestueux entre les volcans de l'Altiplano à l'est de la cordillère des Andes et les montagnes minérales à l'ouest. Si la bourgade de San Pedro de Atacama est située à 2.500 mètres, les sommets avoisinants flirtent volontiers avec les 6.000 mètres. Tout autour de soi, c'est un vrai bouleversement géologique que nous proposent la vallée de la Muerte ou la vallée de la Luna. On se croirait sur une autre planète. Au coucher du soleil, la terre se pare de carmin, de violine et d'or. Au loin, les mines de soufre et le sel contrastent par leur blancheur avec le sable ocre. Les flamants roses séjournent en paix au bord des lagunes turquoise.spectacle grandioseL'exploit est ailleurs. En trois jours d'entraînement, à l'assaut des montagnes de l'Altiplano, on s'acclimate peu à peu à l'altitude, tranquillement. À l'aube du quatrième jour, il est temps de prendre la direction du mont Toco et de ses 5.600 mètres à conquérir. Contrairement aux Alpes où il faut partir de très bas pour atteindre les sommets, interdisant ainsi à toute personne non sportive de se lancer dans l'aventure, ici, les sommets sont accessibles à tous ceux qui aiment les challenges. Grâce aux nombreuses mines de soufre et de lithium, les routes sont nombreuses et en bon état. On arrête la voiture à 4.600 mètres. En file indienne, le petit groupe entame doucement (l'oxygène se raréfie) sa lente marche sur le sentier de pierres. Une heure quarante plus tard, on atteint le sommet presque sans difficulté. Seules consignes : prendre son temps, ne pas vouloir aller trop vite, faire des petits pas réguliers ? « chi va piano va sano ». Ne pas se décourager. Au sommet, à 5.600 mètres, le spectacle est grandiose. Les sommets de l'Altiplano s'offrent en toute majesté. Devant nous, vers le nord, la Bolivie ; plus au sud, c'est l'Argentine. Le White Lake miroite sous le soleil, à 1.000 mètres plus bas dans les Andes boliviennes. Si l'on tend l'oreille, on entend monter le chant des flamants roses : « toco-toco-toco », lequel a donné son nom à la montagne. La sensation confine à l'extase, au plaisir de l'exploit accompli, au choc esthétique, on reste sans voix.À ce degré d'altitude, le ciel est d'une pureté sans égale. Hors du temps. À nos pieds, côté Chili, les paraboles et télescopes de la station internationale d'observation spatiale de l'Alma nous feraient douter. Sommes-nous encore sur terre ? Nous voici en réalité au plus près du ciel et des étoiles, au plus près du mystère de la création de l'univers. De l'origine du monde. nvacances de rêve/dans le désert le plus aride du monde
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