Éclaircies parmi les foncières

L'indice sectoriel SIIC France qui dégringole de 37,6 % depuis le 1er janvier semble faire fi du caractère défensif prêté au secteur des foncières. Mais, en y regardant de plus près, tout n'est pas noir. Une foncière française se paie même le luxe d'afficher une hausse ? certes modeste (+ 0,57 %) ? depuis le début de l'année. Il s'agit de Mercialys. Il faut dire que la société opère sur le créneau des galeries commerciales, un secteur défensif, même si une partie des loyers est liée aux ventes des preneurs des baux commerciaux par opposition à l'immobilier de logement et à l'immobilier de bureau. Le premier souffre de la crise du marché du logement, et le second ne devrait pas tarder à pâtir des licenciements massifs annoncés par plusieurs grands groupes. Également spécialisée dans les centres commerciaux, Unibail-Rodamco se tient plutôt bien en Bourse, avec un cours en recul de 17 % seulement depuis début janvier.Les foncières défensives ont donc bien joué leur rôle. À l'exception notable de Klépierre. Axée elle aussi sur les galeries commerciales, cette dernière voit son titre dévisser de 41 % depuis le début de l'année. Pour une raison simple : le groupe a acquis, début octobre, 56,1 % de la foncière scandinave Steen & Strom, pour 600 millions d'euros. Une opération de taille, qui, selon certains courtiers comme JP Morgan, risque d'affaiblir la capacité de la société à dégager du cash. La semaine dernière, l'agence Standard and Poor's avait même abaissé sa perspective sur la note de solvabilité de Klépierre, de « positive » à « stable ». « surperformance »Certes, du fait de cette acquisition, la dette de Klépierre représente désormais 48 % de la valeur du portefeuille de la foncière. Mais la société a renforcé son programme de cessions, qui doit lui rapporter un milliard d'euros d'ici à la fin 2009. Ensuite, Klépierre a souligné que ses lignes de crédit disponibles s'élevaient à 533 millions d'euros. Enfin, le groupe projette de lancer une augmentation de capital de 200 à 300 millions. Et malgré la volatilité de la Bourse, « il devrait y avoir des investisseurs à long terme désireux de souscrire à cette petite augmentation de capital », assure le bureau d'analyse Cheuvreux, qui a relevé hier sa recommandation sur la valeur, à « surperformance ». Conséquence, l'action a grimpé de (LI FP) x % hier, à x euros. Le titre est peut-être bien reparti pour remplir son rôle défensif. C. L.
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