Carton plein pour Arianespace

Semaine extrêmement fructueuse pour Arianespace, certains en interne l'ayant déjà baptisée la « golden week ». Et pour cause, la société européenne de services de lancement de satellites a engrangé, en à peine cinq jours, 3 contrats portant sur la mise en orbite de 5 satellites de télécoms. Soit un volume d'affaires de l'ordre de 400 à 500 millions d'euros.Concrètement, Arianespace a obtenu le lancement d'Hispasat 1E (signé le 2 février), de 2 satellites de l'opérateur saoudien Arabsat ? Arabsat 5C et Arabsat 6B ? (signé le 4 février) et, enfin, de 2 gros satellites de l'opérateur Gazprom, le géant russe de l'énergie ? Yamal-401 et Yamal-402 (hier). « C'est un concours de circonstances agréable, assure le PDG d'Arianespace Jean-Yves Le Gall. Tous ces contrats n'étaient pas forcément attendus aussi rapidement. » Ils n'étaient pas non plus obligatoirement dévolus à Arianespace. « C'est de l'inédit avec Gazprom, les lanceurs russes étant évidemment les favoris, note-t-il. Ils ont choisi la fiabilité. Arabsat a quant à lui l'habitude de choisir et Ariane 5 et Proton [lanceur russe, Ndlr]. »la prudence reste de miseEn outre, le contrat signé fin 2008 avec Intelsat (un lancement de satellites ferme et 4 options) pourrait être suivi d'effets dès 2009, avec la levée possible de 2 options par l'opérateur international. Sans compter d'éventuels contrats en Inde où débute demain le salon Aero India 2009, les opérateurs indiens restant de bons clients d'Arianespace. La société, qui a engrangé l'an dernier 13 contrats sur les 18 satellites commerciaux en jeu, continue toutefois de tabler prudemment, pour 2009, sur un volume de commandes de 11 à 12 satellites. « Nous allons en rester sur ces prévisions », insiste Jean-Yves Le Gall.La crise financière et du crédit semble donc épargner le numéro un mondial des lancements de satellites. Jusqu'à quand ? « La crise modifie certains projets, voire entraîne des reports », reconnaît le PDG d'Arianespace. Selon lui, si les gros opérateurs, à l'image d'Arabsat et de Gazprom, étaient épargnés par la crise du crédit, les plus petits pourraient reporter leur projet faute de financement ou construire de plus petits satellites. Ce qui pourrait compromettre certains contrats attendus en 2009. En tout cas, la société n'attend aucune annulation de commandes. « Cela ne se passe pas comme dans l'aéronautique », explique-t-il. Michel Cabirol
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