Toyota table sur de lourdes pertes

Tout semblait lui réussir. Produits, qualité des véhicules, image écologique, compétitivité industrielle, internationalisation étaient cités en exemple par les concurrents, qui jalousaient ses marges, sa capitalisation boursière, son trésor de guerre. Mais le premier constructeur mondial se révèle bien plus fragile qu'il n'y paraissait. Un an après avoir affiché ventes et profits records, Toyota table, pour l'exercice fiscal 2008-2009 (clos fin mars), sur une perte d'exploitation trois fois plus importante que prévu, à 450 milliards de yens (3,8 milliards d'euros). Le premier déficit opérationnel de son histoire. Il s'attend également à une perte nette de 350 milliards (2,9 milliards d'euros). Le chiffre d'affaires devrait, quant à lui, chuter de plus de 20 %.yen défavorableLe plongeon des marchés mondiaux, notamment américain sur lequel les Japonais sont très implantés et réalisent traditionnellement de fortes marges, mais aussi la hausse du yen, dont la sous-évaluation chronique a favorisé des années durant les industriels nippons dans leur ensemble, font plonger les constructeurs de l'archipel. Mazda, Mitsubishi Motors, Fuji Heavy (Subaru), Isuzu ont annoncé en milieu de semaine qu'ils seraient aussi en perte en 2008-2009. Nissan, le partenaire de Renault, pourrait, selon le journal « Nikkei », enregistrer une perte d'exploitation pour l'exercice en cours, supérieure à 100 milliards de yens (850 millions d'euros). Sa première perte en quatorze ans. Et Honda a réduit une nouvelle fois, fin janvier, ses estimations de résultat financier annuel, de plus de moitié. A.-G. V.
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