Grand ménage chez RBS

Royal Bank of Scotland fait le ménage. Sept membres non exécutifs de son conseil d'administration ont été remerciés hier, quittant immédiatement leurs fonctions. Ce coup de balai vient compléter la nomination en novembre du nouveau directeur général, Stephen Hester, et en début de semaine d'un président du conseil d'administration, Philip Hampton. Ces deux derniers remplacent respectivement Fred Goodwin et Tom McKillop, jugés responsables de la situation de RBS, en particulier pour avoir acheté à prix fort ABN-Amro à l'automne 2007.Le gouvernement britannique accroît ainsi son emprise sur la banque. Possédant désormais 70 % de RBS, et ayant injecté 20 milliards de livres (23 milliards d'euros), Downing Street entend mieux superviser la direction de l'établissement. En remplacement des sept membres mis à la porte hier, le gouvernement va choisir, dans les semaines qui viennent, trois personnalités qui viendront siéger au conseil d'administration. préparer le terrainLe nouveau conseil d'administration sera plus resserré, comprenant seulement douze personnes. « C'est le bon moment pour réduire la taille du conseil d'administration », estime Philip Hampton, qui a pris ses fonctions lundi.Ce grand ménage permet aussi de préparer le terrain pour une décision politiquement très difficile : RBS doit décider en mars du niveau des bonus pour ses 177.000 employés. La direction de la banque estime que malgré sa perte, qui pourrait atteindre 8 milliards de livres pour 2008, la majorité d'entre eux, qui travaillent dans les agences, devraient en recevoir une partie. Pour Gordon Brown, le dilemme sera difficile à trancher. Une nouvelle équipe aura plus de légitimité pour imposer sa décision. n © bloomberg
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