« Il faut préparer l'avenir des places d'Europe centrale »

La Bourse de Vienne s'est fortement développée ces dernières années en Europe centrale. Aujourd'hui, les investisseurs fuient la zone. Êtes-vous inquiet ?Je n'ai pas d'inquiétudes. Évidemment, les développements actuels ne me réjouissent pas, mais ils ne me surprennent pas non plus. Les pays d'Europe centrale restent des pays émergents. Mais nos engagements se situent dans une perspective de long terme. Pour autant, la situation est très volatile. En 2009, nous allons vraisemblablement avoir un volume plus faible qu'en 2008, mais cela vaut également pour toutes les autres places. Le nombre d'introductions sera également très faible, peut-être même n'y en aura-t-il pas.Envisagez-vous de nouvelles acquisitions dans la région ?Absolument. De façon générale, nous sommes intéressés par des prises de participation dans des Bourses de cette région. Par exemple, dans celle de Varsovie qui est pour le moment plus un concurrent qu'un partenaire. J'ajoute d'ailleurs que, si les autorités polonaises refusent d'examiner notre candidature dans le processus de privatisation qui a actuellement lieu, je n'exclus pas de porter l'affaire devant les autorités européennes de la concurrence. Notre stratégie ne passe cependant pas forcément par une participation capitalistique, mais aussi par des accords sur des sujets particuliers. Ce travail d'approfondissement est également d'actualité dans les pays où vous êtes déjà présents?C'est notre principale tâche actuellement. Il faut utiliser ce temps de la crise pour poser les jalons du futur développement de ces marchés. Cela passe, par exemple, par la mise en place d'un système unique de négociations, qui n'existe pas encore, pour l'ensemble de nos places. Nous espérons l'achever en 2010 ou 2011. De façon globale, nous devons mener une véritable modernisation de ces places, par exemple en préparant le développement d'un marché des dérivés. La Bourse de Vienne n'est pas cotée. Vous en êtes aujourd'hui plutôt satisfait ?J'en suis très satisfait. Nous sommes une entreprise privée qui veut être profitable, et nous sommes soutenus dans notre stratégie à 100 % par nos actionnaires. Nous entendons bâtir un groupe boursier solide au niveau régional et, pour cela, nous devons achever la modernisation et l'intégration des places d'Europe centrale. Pour cela, nous pouvons rester indépendants : notre cash-flow est suffisant et, en cas de besoin, nos actionnaires pourraient nous apporter leur concours. À la fin de ce processus, ils pourront examiner de nouvelles options pour l'avenir de l'entreprise. Mais pas avant cinq à dix ans, et plutôt dix ans. nMichael Buhl, coprésident de la Bourse de Vienne
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