L'automobile participe au déficit

Nicolas Sarkozy devait sans doute connaître les chiffres du commerce extérieur, jeudi soir au moment de son intervention télévisée, lorsqu'il s'en est pris aux constructeurs automobiles tricolores qui délocalisent leurs productions dans d'autres pays européens. Ceux-ci participent ainsi de leur manière à la détérioration de la balance commerciale. Pour la première fois depuis un quart de siècle, les importations d'automobiles en 2008 ont été plus importantes en valeur que les exportations : respectivement 50 milliards d'euros contre 46 milliards. Le solde commercial est ainsi passé de 1 milliard d'excédent en 2007 à 4 milliards de déficit.« La détérioration de nos échanges depuis quatre ans résulte principalement de la stratégie d'internationalisation des constructeurs français », explique Bercy dans ses commentaires sur les chiffres de 2008. Les constructeurs ont en effet implanté leurs nouvelles unités de production de petits véhicules en Europe centrale ou orientale. Désormais, plus d'un véhicule sur deux produits par les marques françaises est fabriqué à l'étranger. Or, en raison de la mise en place des écopastilles en 2008, les Français ont acheté en priorité des petits véhicules peu polluants. Justement ceux construits dans les usines étrangères de Renault ou de PSA?chute des exportationsMais la crise économique n'a rien fait pour améliorer la situation. Les clients étrangers sont moins nombreux à se tourner vers les modèles français, en particulier les Espagnols et les Britanniques. Les exportations ont chuté de 12 %, la baisse n'étant que de 5 % pour les équipements automobiles. P. C.
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