Bruxelles et Berlin divisés sur Commerzbank

Berlin commence à trouver le temps long. Les 10 milliards d'euros que le gouvernement fédéral a promis à la Commerzbank le 8 janvier pour la renflouer ne sont toujours pas parvenus dans les caisses de la deuxième banque du pays. La raison ? La Commission de Bruxelles n'a toujours pas donné son feu vert. Et le ministre des Finances, Peer Steinbrück, commence à s'agacer. Il a même parlé « d'irresponsabilit頻 de Bruxelles dans cette affaire. La Commission et Berlin s'opposent sur la nature de l'aide de l'État à la Commerzbank.nouvelles conditionsPour l'Allemagne, ce soutien s'inscrit dans le cadre de son plan de sauvetage bancaire. Or, comme la Commission a déjà en décembre validé (non sans mal) une première tranche d'aide de 8,2 milliards d'euros, Berlin estime que la deuxième tranche ne doit pas poser de problèmes. La commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes, considère, elle, que ce besoin supplémentaire de capitaux prouve que le modèle de la Commerzbank n'est pas viable. Pour valider l'aide d'État, elle pose donc de nouvelles conditions et exige un plan de restructuration de la banque, avec la cession de certaines filiales. Difficile à accepter pour l'Allemagne qui a soutenu à bout de bras la fusion avec Dresdner Bank.Hier, pourtant, Berlin se disait « certain » de trouver un accord rapidement. Il est vrai que, maintenant que Dresdner est absorbé, le temps presse pour Commerzbank. Selon des sources citées par plusieurs agences de presse, la banque aurait proposé à Bruxelles, pour sortir de l'impasse, de se séparer de sa filiale Eurohypo, spécialisée dans le financement immobilier et des collectivités. Romaric Godin, à Francfort
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