Un plan de relance russe de 67 milliards d'euros

L'effondrement des cours des matières premières a porté un coup dur à l'économie russe. « L'année 2009 sera très difficile pour nous », a reconnu hier le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, devant la Douma, la Chambre basse du Parlement russe. L'activité s'est contractée de 7 % au premier trimestre et devrait reculer de 4,5 % sur l'ensemble de l'année, selon la Banque mondiale. Dans ce contexte, alors que Moscou avait jusqu'à présent différé la présentation de son budget 2009, Vladimir Poutine a annoncé un programme massif de soutien à l'activité de 3.000 milliards de roubles (67 milliards d'euros) pour 2009.programme massifCe plan de relance est deux fois plus important que celui adopté en France (26 milliards d'euros) pour une économie comparable à celle des Pays-Bas. Environ 1.400 milliards de roubles (31 milliards d'euros) de dépenses d'urgence doivent être engagés cette année. Une enveloppe de 600 milliards de roubles (13,3 milliards d'euros) est prévue pour les programmes sociaux, notamment en faveur des retraités. Le reste des mesures correspondent à des réductions d'impôts et des prêts accordés par la Banque centrale de Russie. Le plan devait être adopté dans la foulée par la Douma. Le Premier ministre russe s'est efforcé de se montrer rassurant à l'égard d'une population encore traumatisée par le krach de 1998. « Nous avons réussi à éviter les pires scénarios. Les coups portés par la crise ont été, autant que possible, atténués », a-t-il dit. « Le risque d'effondrement du système bancaire russe a diminué, mais il était réel et tout près de se produire », a-t-il souligné, en rappelant que l'État avait soutenu les banques, afin de protéger l'épargne des citoyens. Un optimisme que ne partage pas son ministre des Finances. Alexeï Koudrine, a récemment prédit une deuxième vague de problèmes dans le secteur financier en raison des inévitables difficultés que rencontreront les entreprises russes. Elles doivent rembourser 220 milliards de dollars cette année. X. H. 7 % C'est le recul de l'activité au premier trimestre en Russie. sur l'ensemble de l'année, elle devrait reculer de 4,5 %, selon la Banque mondiale.
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