La machine Electronic Arts est toujours en panne

Qu'il est loin, le temps où Electronic Arts était l'oracle du marché du jeu vidéo. L'éditeur de logiciels a conclu un exercice catastrophique. Sur celui de 2008-2009 (clos en mars), le groupe a creusé sa perte nette à 1,1 milliard de dollars (0,8 milliard d'euros), en raison de dépréciations d'actifs, contre un déficit de 454 millions sur l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires a certes progressé de 15 % à 4,2 milliards de dollars. Mais la tendance pour 2009 est mauvaise. Sur les trois premiers mois de l'année, les revenus ont reculé de 24 % à 860 millions.L'exercice qui a débuté le 1er avril ne s'annonce pas sous de meilleurs auspices. Electronic Arts s'attend déjà à un recul global de son chiffre d'affaires annuel, tablant sur des recettes comprises entre 3,7 et 3,85 milliards de dollars, et un résultat net une nouvelle fois dans le rouge. « Pour la première fois dans les vingt-cinq ans d'histoire de la société, nous allons réduire ses coûts annuels », a indiqué le directeur financier, Eric Brown, lors d'une conférence téléphonique. Le groupe a engagé un plan de suppression de 1.100 postes (11 % des effectifs) afin d'économiser 500 millions de dollars par an, à compter de l'exercice en cours. Il va également réduire de 10 % à 20 % le nombre de jeux développés.Electronic Arts va toutefois accroître ses investissements dans le développement de jeux sur la console Wii de Nintendo, sur laquelle il avait ? à tort ? choisi de ne pas miser. Les prochaines versions de « Tiger Woods » et d'« Harry Potter » seront disponibles sur Wii. L'éditeur mise aussi sur le tout récent « Parrain 2 », sorti sur la Xbox 360 de Microsoft, la PlayStation 3 de Sony et sur PC. Et bien entendu, sur la troisième édition des Sims, le célèbre jeu de simulation où le joueur organise une vie proche du réel de petits personnages, dont la sortie a été décalée en juin, soit plusieurs mois après la date initialement prévue. sérieux reversL'éditeur a subi un sérieux revers ces dernières semaines, avec le départ de Will Wright, créateur des Sims et de Spore, autre jeu de simulation lancé en septembre dernier et dont 2 millions d'exemplaires ont été écoulés. Le jeu vidéo, qui semblait mieux armé face à la crise en comparaison d'autres secteurs d'activité, commence à montrer des signes de fatigue. Selon l'institut NPD Group, les ventes ont reculé de 17 % en mars par rapport à mars 2008, et elles se concentrent sur un nombre limité de jeux. C'est le problème d'Electronic Arts, qui peine à renouveler ses « blockbusters ».
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